Comment est la vie en Nouvelle Zélande ?
C’est plus lent. Le rythme de vie est plus détendu. C’est bien pour les vacances. Ne t’approche pas des villes ! Mais si tu te promènes du côté des plages et des forêts, c’est très beau.
Et la musique de là-bas ?
En fait, elle est plutôt bonne. Les musiciens sont assez étroits d’esprit. Mais la plus grande partie de la musique populaire actuelle est mauvaise, comme c’est le cas partout dans le monde. C’est mon opinion, mais on trouve toujours des trucs intéressants. On peut dire que pour la taille de mon pays, cette musique est étonnamment bonne. Mais il y a ce phénomène en Nouvelle-Zélande, le « tall poppy syndrome », c’est-à-dire que lorsqu’une musique est originale, elle se fait rabaisser par les critiques et finit par se fondre dans la masse. Et c’est à cause de ça que je suis parti. Ce n’est pas que je faisais de mauvaises choses, c’est qu’ils ne m’aiment pas là-bas.
Donc maintenant tu vis à Londres. Peut-on dire que l’univers de ta musique a des influences de Pink Floyd ?
Non, je n’écoute pas Pink Floyd. J’aime bien, mais je ne m’en inspire pas. Je pense que cet enregistrement n’est pas vraiment influencé. Mais j’ai remarqué que beaucoup de gens disaient que ma musique ressemble aux Pink Floyd.
En écoutant ton album, j’ai aussi pensé même au dernier MGMT…
En fait, je n’écoute pas beaucoup de musique. Mes influences sont essentiellement des musiques de films. J’écoute un type, c’est quoi son nom déjà ? (Il interroge la fille qui l’accompagne). Ah oui, c’est Joe Hisaishi ! Mais en musique, j’aime bien aussi Ariel Pink. J’adore la manière dont il se sert de la guitare. C’est très intéressant à écouter quand on en a marre de la façon habituelle de jouer. Donc je suis assez influencé par Ariel Pink, mais peut-être que quand je vieillirai, je vais m’en détacher.
Pourquoi le nom de l’album a-t’il été changé (par rapport à la version anglaise) ?
Je n’aimais pas le nom de cet album en fait. En Angleterre, j’ai été obligé de prendre ce nom là. Mais après, je suis revenu à un nom que j’aimais bien : « Forever dolphin love ».
Le clip génial de “Forever dolphin love”
Comment tu construis une chanson de 10 minutes comme « Forever dolphin love» ?
Ca part d’une idée. Cela ne prend pas tellement de temps à faire. J’ai fait l’album dans la continuité, je n’ai pas fait les titres séparément. J’ai assemblé des idées avec lesquelles j’ai construit cet album, ça va assez vite à faire. Je n’en ai pas de souvenirs très précis.
Tu penses donc que ton album doit s’écouter du début à la fin pour mieux l’apprécier ?
Oui, c’est très important. C’est un peu ennuyeux de n’écouter qu’une seule piste à la fois.
Et comment interpréter cette chanson ? Tu aimes vraiment les dauphins ?
Non, pas tellement. Il m’est arrivé de nager avec des dauphins. Mais je ne suis attaché à aucun dauphin en particulier. Mais comme Ariel (Ariel Pink) disait : « c’est un beau gros poisson ». J’aimais bien cette idée.
Que signifie aussi l’univers fantastique de la chanson et de la vidéo du morceau « It’s choade my dear » ?
Cela n’a pas vraiment de sens. Je l’ai noté à mesure que cela me venait à l’esprit. « Choade » c’est le cœur et « my dear » vraiment, ça n’a aucun sens. En fait, je ne faisais pas très attention à ce que pouvaient signifier les paroles. Mais le mot « choade » a aussi plusieurs significations.
Ton univers étrange se retrouve aussi dans tes dessins sur la pochette du CD. Tu peux nous en parler ?
Mes dessins, je les ai faits en papier mâché. Ce sont des représentations de moi-même. Et puis, j’ai fait les arrières plans à partir de photos. Il y a une pochette en 2 volets avec le livret de dessins caché au centre.
Le visuel est donc important pour accompagner ta musique ?
Oui, je trouve l’aspect visuel très important. Je pense que c’est inutile de faire un clip si on n’a pas cette notion là à l’esprit. C’est bien d’apporter une vidéo brute à sa chanson.
Et puis dessiner la pochette donne une valeur supplémentaire au CD face à la tentation du téléchargement
Je trouve ça un peu flemmard de sortir un morceau sans rien faire d’autre à côté. Je comprends qu’on ne le fasse pas si on est très occupé. Mais c’est vraiment bien de prendre du temps pour faire quelque chose qui accompagne la musique dont vous êtes fiers.
C’est aussi important pour toi de mettre en valeur tes chansons sur scène (dans l’édition française, on retrouve un CD bonus avec le live de l’album) ?
Oui c’est une idée intéressante, que j’ai développée l’an dernier lorsque j’étais dans un appartement à Londres. Je donnais des petits concerts avec une trentaine de personnes. J’y faisais toujours des versions différentes par rapport aux versions du disque. Car je retravaille assez souvent mes concerts. Et ça fait donc un petit plus avec le CD.
L’excellent “It’s choade my dear”
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