Plus proche des Nerfs à Vifs que de Casino
Ce qui surprend avec ce film, c’est qu’on est loin de l’univers de prédilection de Scorsese, loin de New York, de la mafia ou du biopic. Si Shutter Island devait se rattacher à d’autres œuvres de la filmographie pléthorique de Martin Scorsese, ce serait sans doute Cape Fear (Les Nerfs à vif, 1991) et Taxi Driver (1976) où il filmait un autre thème qui le fascine et l’inspire: la folie. Et s’il a choisi de filmer en cinémascope, c’est à la fois pour l’explorer dans toutes ses largeurs et aussi pour pénétrer dans l’intimité des personnages comme un scientifique le ferait avec un microscope.
Fiche Technique
SHUTTER ISLAND, de Martin Scorsese, avec Leonardo di Caprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Max Von Sydow
138 mn
Vu Salle 1 du Gaumont Disney Village à 19h20
Fréquentation: Salle trois quart pleine
J’y vais: en couple.
Je grignote: Petit pop corn sucré et soda
Prix: 9,90€
Satisfaction:
Brumeux, sombre et angoissant
La folie est un sujet délicat à traiter au cinéma. La ligne narrative du scénario est toujours ténue entre les informations que l’on doit donner au spectateur et celles que l’on tait pour le surprendre. Et quand le ferry sort du brouillard dans la première scène du film, on devine que tout sera brumeux, compliqué.
Il faudra être attentif au moindre détail pour dénouer l’enquête du Marshall Teddy Daniels (Leonardo di Caprio), et de son acolyte, Chuck Aule (Mark Ruffalo) appelés sur l’île de Shutter Island pour résoudre la mystérieuse disparition d’une patiente. La musique impérieuse qui accompagne leur entrée du centre pénitentiaire psychiatrique donne le ton : cette investigation se révèlera aussi sombre et angoissante qu’une descente dans l’enfer de la psyché.
Synopsis:
En 1954, deux policiers débarquent à Shutter island, une île consacrée à l’incarcération de criminels malades mentaux. Ils viennent enquêter sur la disparition inexplicable d’une patiente. Autour de l’asile les indices se multiplient. Une adaptation du roman de Dennis Lehane, interdit au moins de 12 ans.
Di Caprio au top du hip-hop
Reste qu’après 2H10 de film, on reste scotché par la maestria d’un Martin Scorsese qui a 68 ans n’a rien perdu de son talent et signe l’un de ses plus grands films.
Shutter Island, c’est également l’alchimie entre un scénario exceptionnel tiré d’un polar de Dennis Lehanne, et un talentueux Leonardo di Caprio que l’on avait quitté en pleine métamorphose dans les Noces Rebelles (Sam Mendes, 2009). Sa prestation est d’autant plus exceptionnelle qu’elle est soutenue par des seconds rôles de haute volée incarnés par Ben Kingsley, Michelle Williams et Max von Sydow.
Vous hésitiez peut-être, fatigué par une bande annonce vue, revue et rabâchée pendant plusieurs semaines : ne vous formalisez pas, c’est un ersatz à côté d’un film qui vous ne décevra pas.
La Bande-Annonce
Source: Benjamin Gans / StreetPress
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