Pour les start-ups, il y a San Francisco et puis après il y a… Berlin. Nan, sans déconner, toi qui passes tes nuits à coder ta prochaine web-app, ou qui est en train d’inventer le Facebook de l’an 3000, tu peux faire tes valises, dire adieu à la tour Eiffel, et prendre un aller simple pour la cité de l’ours.
Tu devrais y croiser rapidement Nicolas Kayser-Bril. Ce pionnier du datajournalisme français que les initiés appellent par ses 3 initiales est passé par Owni et est désormais aux commandes de la start-up J++. Installé à Berlin, NKB évangélise auprès de ses anciens camarades start-uppers restés de l’autre côté du Rhin. Depuis début mars, le jeune geekos de 25 ans pilote avec la journaliste indépendante Anastasia Levy, 26 piges, le webzine Berlin Maniacs.
Berlin Maniacs, c’est la déclinaison berlinoise de Silicon Maniacs, un webzine parisien (partenaire de StreetPress), qui s’adresse aux geeks et autres mutants digitaux qui peuplent le bitume de notre capitale. L’articulation entre les 2 sites doit permettre d‘« informer et connecter entrepreneurs et start-uppers francophones entre Berlin et Paris [et] donner aux sociétés françaises les clés nécessaires à un bon atterrissage à Berlin. »
StreetPress a appelé Anastasia Levy la red’chef des Berlin Maniacs qui nous a dit pourquoi Berlin est « en train de devenir la capitale européenne du web » :
1. A Berlin, les start-ups hip qui montent…
« La grosse start-up qui monte ici, c’est Gidsy, qui est une plateforme qui permet d’organiser ou de participer à tout type d’événement », explique Anastasia à StreetPress. Autres exemples de success stories locales : Soundcloud, la plateforme hip du moment pour l’audio ou encore Citydeal racheté depuis par Groupon.
2. …soutenues par Ashton Kutcher
Car l’ex de Demi Moore que la pipôlosphère annonce en couple avec Rihanna investit dans pas mal de start-ups berlinoises. L’acteur souvent repéré à Berlin travaille main dans la main avec des fonds d’investissements qui font confiance à son flair. Kutcher a par exemple investi ses économies dans Soundcloud, Amen, ou Gidsy : « Son kif, c’est d’investir dans les start-ups dans lesquelles il croit et les applications qu’il utilise. »
3. Une ambiance Erasmus post-vie étudiante
Outre qu’à Berlin, « beaucoup de start-ups sont dans les industries créatives » et que l’ambiance dans les rendez-vous entrepreneuriaux est plus détendue qu’à Paname, « ici on sort le soir après le boulot sans se ruiner » et « on est plus portés sur le plaisir. » Anastasia Levy ajoute : «mon loyer est à 280€ tout compris pour un 30 mètres carré avec balcon.” Un bout de paradis pour les post-erasmus créatifs, star-uppers fauchés qui n’ont pas encore croisé le chemin Ashton Kutcher.
4. Où les djeuns ont leur place
« A Paris tu souffres de ta jeunesse », remarque la red’chef de Berlin Maniacs qui publie régulièrement sur son site des offres d’emploi geeks d’entreprises basées à Berlin. Et « ici les offres de stage débouchent sur des embauches ! ». Ça embauche dans tout un tas de métiers et on bosse en anglais. Le passage par le Goethe Institut n’est donc pas obligatoire.
5. Il y a déjà des Français à Berlin
Sur Berlin Maniacs, on apprend que la Netscouade, une webagency française loue un appart’ dans la capitale allemande. C’est un labo de R&D, loin de Paris, pour ses équipes qui veulent s’isoler pour mûrir un projet. Il y a aussi les pèlerins français qui viennent visiter C-Base, le hackerspace historique. Et puis la petite communauté qui commence à graviter autour de BerlinManiacs, qui recense pour elle chaque semaine les événements de la communauté start-ups. Cette semaine, vous ferez bien tour à l’anniversaire du Betahaus ou à la première Tech Open Air Session berlinoise ?
À Paris, tu souffres de ta jeunesse. Ici, les offres de stages débouchent sur des embauches
Le kif d’Ashton Kutcher, c’est d’investir dans les start-up
bqhidden. Pas la peine de passer par le Goethe Institut, tout se fait en anglais
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