100 ans que le néon existe Inventé par le chimiste Georges Claude à Paris pour éclairer les rues, il fait son entrée dans le monde artistique trente ans plus tard, mais il faudra encore attendre les années 60 pour que ce gaz inodore et incolore connaisse son heure de gloire avec Joseph Kosuth ou encore Mario Merz : Les deux artistes en feront alors un mode d’expression privilégié.
Joseph Kossuth, Néon, 1965
Mais en vrai, quel est l’intérêt du néon dans l’art ? Sans nul doute : sa lumière changeante qui fait varier les messages chaque seconde. Chez Kendel Geers, une « erreur » est synonyme de « terreur ».
Kendel Geers, K.O, Lab Terror, 2003
Stars Une pluie de messages aussi, selon l’angle où l’on se place et la couleur que l’on choisit, avec Jason Rhoades. Signe que la lumière clignotante a pris toute sa place dans l’art : les artistes connus pour d’autres domaines que le néon, Jeff Koons ou François Morellet, s’y sont, eux aussi, intéressé.
Aujourd’hui, le néon est toujours d’actualité, comme avec l’œuvre en forme de crâne humain, « Rien », de Jean-Michel Alberola, réalisée l’an dernier.
Jean-Michel Alberola, Rien, 2011
L’occasion donc pour la Maison Rouge, Boulevard de la Bastille de faire une rétrospective-découverte de cet art méconnu du grand public.
Avec qui y aller ?
> Votre copine branchouille qui porte des Nike Dunk.
> Votre pote barbu qui entretient ses poils de barbe à la tondeuse ou celui qui joue aux jeux vidéos tout le dimanche après le brunch. Vous pourrez d’ailleurs vous arrêter au café éphémère Rose Bakery dans une ambiance de station essence de la Route 66, version parisiano-chic pour une formule à 12,50€ ou un brunch le week-end.
Combien de temps prévoir ?
> Avec votre cousine improvisée photographe qui cherche à shooter chaque œuvre sous le bon angle, et étant donné que les néons aveuglent quand on les fixe trop longtemps, ça peut prendre très longtemps. A noter qu’il y a 3 salles cachées quand on pense être arrivés à la sortie.
> Avec un fan plus modéré du néon, 45 minutes.
Qui vous y verrez ?
> Le dimanche, Dominique le quadra, chemise à carreau et basket savamment dénouée, en compagnie de sa progéniture.
> Le samedi après-midi, toute une horde de membres de la génération Y. Dans la file d’attente ils auront leur casque sur les oreilles et pianoteront sur leur iPhone, tout en poursuivant une conversation normale avec leurs potes. Vous saurez alors que vous êtes bien arrivés.
Jeff Koons, Pot, 1967
Infos pratiques
Néon, who’s afraid of red, yellow and blue ?
Où: La Maison rouge – 10 boulevard de la Bastille – Métro Bastille
Quand: Jusqu’au 20 mai
Le prix: 7 euros plein tarif, 5 euros en tarif réduit
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