Point de départ : l’été 2004
Canicule 2003 : 14.802 personne âgées décèdent. Conséquence directe : la création le 30 juin 2004 de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) afin de gérer les services pour les personnes âgées dépendantes et les handicapés.
En 2006, la CNSA pose la question du 5ème risque, qui s’ajouterait aux quatre branches existantes de la Sécurité Sociale soit les branches maladie-maternité, famille, accident du travail et retraite. Il s’agit en fait d’un nouveau droit social exclusivement destiné aux personnes âgées fragilisées. L’objectif: mieux répondre à leurs besoins.
Anticiper le défi démographique
Mais pour le moment, c’est un peu le flou sur les intentions de nos gouvernants. Le sujet ne mobilise pas les foules et encore moins les assemblées. Pourtant un gros défi démographique s’annonce : D’ici 2050, la population des plus de 75 ans risque de doubler et les coûts de prise en charge de la dépendance vont grimper. Le collectif «Une société pour tout âge» réclame un débat national pour mettre en valeur le 5ème risque.
Un financement avoisinant les 5 milliards
Selon Bernard Ennuyer, membre du collectif, la solution c’est de «trouver 5 milliard d’euros (0,25 points du PIB) pour doubler l’allocation Personnalisée d’Autonomie et l’amener au niveau moyen de la Prestation de Compensation du Handicap(PCH)». Cet effort de solidarité passe par plus d’impôts (direct, CSG, Droit de succession plus importants, TVA sociale…) mais les politiques restent sourds pour ne pas risquer leur popularité.
Sarkozy face à ses promesses
Le collectif précise qu’il s’agit essentiellement de mettre en place un nouveau champ de protection sociale. En plus d’assurer «un mieux être» à ses bénéficiaires, ce secteur pourrait être un moteur pour l’économie, générateur d’emplois et facteur de consommation.
Nicolas Sarkozy l’avait promis en 2007 : « Je créerai une cinquième branche de la protection sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie et garantir à tous les Français qu’ils pourront rester à domicile s’ils le souhaitent. » Le collectif reste sur sa faim au vu des avancées.
Source:Arnaud Coisne /“StreetPress”:http://www.streetpress.com
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