En ce moment

    16/09/2021

    Anecdotes en prison, influenceuses et films de gangsters

    Le rap a-t-il vraiment une mauvaise influence sur la jeunesse ? Fif Tobossi / Bakhaw / Adama Camara

    Par Matthieu Bidan

    Fif de Booska-P, le rappeur Bakhaw et le militant associatif Adama Camara débattent sur les aspects positifs et négatifs du rap. Au programme : anecdotes en prison, influenceuses et films de gangsters.

    C’est un débat vieux comme le rap. Est-ce que ce genre musical a vraiment un impact négatif sur la jeunesse ? Un élément est indéniable : le rap est aujourd’hui le genre musical le plus écouté par la jeunesse. Chaque année, les rappeurs trustent les premières places de tous les charts. Ils sont programmés dans tous les plus grands festivals de l’été et adulés par des millions de fans sur les réseaux sociaux. Mais qu’en est t-il de leur influence réelle ?

    « Pourquoi t’es en prison ? Je suis là à cause de Lacrim. »

    À écouter Adama Camara, militant associatif contre les rixes, condamné pour tentative de meurtre à huit ans de prison pour avoir voulu vengé son frère, tué à coup de couteau dans une bagarre, le rap aurait un réel impact sur les jeunes. Incarcéré à Laon, il a même rencontré un détenu qui attribuait sa peine au rappeur Lacrim.

    « J’écoutais du Lacrim, j’étais foncedé, je tirais en l’air en l’air avec un tarpé (pétard ndlr.) »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/capture_decran_2022-07-18_a_14.23.09.png

    Baba a fondé la société Art Street Equipment. Il loue des armes factices aux stars du rap français pour leur clip. / Crédits : StreetPress

    Le droit à la fiction

    Pour Fif de Booska-P, cofondateur du site de référence Booska-P, le rap est pluriel. Il ne peut être résumé au rap street avec des artistes comme Maître Gims, Bigflo et Oli ou Nekfeu. Le journaliste rapproche aussi le rap du cinéma ou des séries.

    « Les clips, c’est des fictions. Comme on regarderait Scarface, L’impasse ou The Wire. »

    Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.

    Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.

    Je fais un don à partir de 1€ 💪
    Sans vos dons, nous mourrons.

    Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.

    Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.

    Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.

    Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.

    Je donne

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER