En janvier, Street Press allait à la rencontre des familles de voyageurs de l’aire de Petit-Quevilly (76). En 2019, ses habitants avaient été intoxiqués par les retombées de l’incendie de l’usine voisine de Lubrizol. Et un an et demi après, ils étaient cette fois menacés d’expulsion. Après la parution de notre article, nous apprenions que la métropole Rouen Normandie se désistait de sa requête d’expulsion. Mieux, la métropole vient d’annoncer qu’une solution de relogement des familles allait être proposée :
« Suite à l’incendie du 26 septembre 2019 nous travaillons à un déplacement de l’aire de Rouen / Petit Quevilly. »
Dans le détail, la métropole lance une phase de concertation avec les familles et les structures associatives qui les accompagnent, afin d’identifier leurs besoins. Elle doit aboutir à la création de terrains ou de logements adéquats. En attendant qu’une solution pérenne ne soit mise en place, la métropole précise :
« Face à l’urgence, nous avons identifié un terrain à Petit-Couronne pour permettre la réalisation d’une aire d’accueil temporaire. »
Joint par téléphone, Joël Bigot, maire de la ville de Petit-Couronne et élu en charge de l’accueil des gens du voyage à la métropole nous a donné quelques détails : « L’urgent était de trouver un terrain. C’est chose faite puisque je l’ai proposé sur le territoire de ma commune. Il s’agit d’un terrain situé non loin du Parc Expo, à 300 mètres des transports en commun. Nous nous sommes fixé un délai de six mois à un an pour modifier les réglementations d’urbanisme nécessaires et construire les infrastructures en vue d’accueillir les familles. »
Vanessa Moreira, devenue porte-parole des habitants de l’aire, se dit « satisfaite d’avoir enfin des réponses concrètes et très soulagée que les choses avancent enfin », malgré quelques craintes sur la tenue des délais. « J’ai conscience que les choses ne peuvent pas se faire du jour au lendemain, mais nous avons déjà beaucoup attendu », rappelle-t-elle.
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