Dimanche 23 janvier, le dernier rapport de l’Hadopi est sorti dans les bacs
Les internautes pensent qu’ils sont 95% à télécharger illégalement mais en réalité ils ne sont que 49%
Les idées reçues popularisées par le gouvernement ont fait du chemin. 43% des internautes pensent qu’‘ils téléchargent souvent illégalement, alors qu’ils ne sont réellement que 9% à le faire.
Inversement, 51% ne téléchargent jamais mais l’opinion publique est persuadée qu’ils ne sont que 5% à respecter la loi. On peut donc parler de lavage de cerveau sans risque d’être attaqué pour diffamation !
Un bourrage de crâne réussi
Évidemment la politique du gouvernement ( et de Pascal Nègre et ses buddies) a bien fonctionné. Les gens ont donc peur (pour un bon tiers) et voient des pirates partout comme d’autres voient des racailles à travers chaque jeunes d’origine (nord) africaine.
Malheureusement, il n’y a plus personne quand il faut parler d’innovation. Le business model des majors est mort et continuera à diminuer jusqu’à ce qu’ils fassent leur deuil et proposent enfin des solutions.
Seulement 48 % des internautes pensent qu’Hadopi va permettre de développer l’offre légale, 46% sont persuadés qu’Hadopi ne changera rien au téléchargement illégal
Que tirer de constructif dans ce rapport ?
Deux pistes intéressantes ressortent de ce questionnaire: les principaux freins à l’usage licite sont les prix trop élevés pour 37% des interrogés et le manque de choix pour 21%…
Et oui, en 2011 l’internaute se demande pourquoi il devrait payer si cher un titre à l’unité, alors qu’il n’y a presque plus de frais de distribution, transport, d’édition et autres détaillants.
Pareil pour le manque de choix. Pourquoi galérer à chercher (pour souvent ne pas trouver) un titre, une série ou un film (en VOST) payant ? Évidemment pour une chanson de Calogero ou le dernier épisode de Dr House, pas de soucis. Mais pour le reste c’est le parcours du combattant !
Par exemple la série Boardwalk Empire (2010 – produit par Martin Scorsese) pourtant disponible en VOD sur Orange.fr . Le problème est qu’en 2011, les fans ne sont pas prêts à attendre 3 mois (pour une série attendue comme celle-ci c’est énorme) alors qu’une semaine maximum après la diffusion U.S tout le monde peut la trouver en VOST en tapant les traditionnels mots-clés sur google : nom de la série + streaming ou torrent.
Et nous ne parlerons pas du nombre incalculable de séries, passées ou actuelles, qui ne sortiront jamais en VOD.
What’s next ?
On peut lire sur le site de l’Hadopi que “le 2 février 2011 à La Bellevilloise, l’Hadopi organise une rencontre pour présenter ses Labs et leurs experts”. Le public sera convié (seulement 15 personnes par table ronde, dépêchez-vous) et StreetPress au rendez-vous pour vous faire un feed-back de l’ambiance, de l’esprit et des idées de ces Hadopi Labs. Espérons que le ministre chargé de l’économie numérique Eric Besson sera dans la place.
Les freins à la consommation légale
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER