Des tags « sale PD », des cartons de magazines arrachés et pillés, ainsi que d’autres fournitures renversées, les journalistes de Garçon Magazine ont retrouvé l’entrée de leur bureau saccagée ce lundi matin. Les faits se sont déroulés entre 16h et 22h dimanche soir, selon Tristan Barreiros, journaliste en charge du pôle numérique :
« Nous sommes habitués à relayer les agressions homophobes et à les combattre. Mais ça ne nous était jamais arrivé personnellement depuis la création du magazine en 2015. »
➡ Nous avons découvert avec stupeur l'entrée de nos bureaux saccagée, pillée et taguée : "sale PD".#homophobie
— Garçon Magazine (@garcon_magazine) 24 septembre 2018
➡ Nous avons beau être en 2018 et à Paris, l'homophobie est toujours bien présente, nous devons plus que tout être solidaire et dénoncer ces actes au quotidien. pic.twitter.com/XeGCwb2Jlg
Depuis trois ans, Garçon Magazine, qui possède également les sites Qweek et Codes de Gay, est spécialisé dans l’actualité de la communauté gay. Basée dans le 11e arrondissement, du côté de Bastille, la rédaction est installée dans un immeuble tranquille, partagé entre habitations et petites entreprises. « Il fallait d’abord savoir où nous étions, mais aussi trouver le code d’entrée et l’étage », explique Tristan Barreiros. Dimanche soir, un de ses collègues fait un détour par la rédaction en sortant d’une soirée dans le quartier. En entrant, il tombe, avec stupeur, sur cette entrée dégradée :
« L’ascenseur a aussi été tagué d’un “sale PD”. »
Un acte homophobe
Le salarié appelle tout de suite la police, qui arrive quelques minutes plus tard. « On a été agréablement surpris d’être pris au sérieux. Il y avait encore une scientifique dans la rédaction ce matin. Même si ça ne mènera surement nulle part, on se sent soutenu par les autorités », assure Tristan. Le directeur de la publication, Christophe Soret, a porté plainte pour vol, dégradations et acte homophobe.
L’entrée de la rédaction
Même si les auteurs des dégradations n’ont pas réussi à entrer dans les locaux, cet acte homophobe réveille un certain nombre de craintes chez les salariés des magazines. « En 2016, à la suite de la fusillade dans une boite gay d’Orlando, on faisait très attention aux gens qu’on faisait entrer dans les bureaux, à qui on donnait les codes, etc… Autant de règles qu’on a oubliées au fil des mois. On va peut être en remettre en place », explique Tristan Barreiros. D’autant plus que, les débats sur la PMA revenant dans l’actualité, les « démons et frictions devraient revenir avec », juge le journaliste. En attendant, la rédaction ressent encore davantage le besoin de dénoncer les actes d’homophobie:
« Ça ne fait que nous rebooster. »
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