À Roissy, ils sont arrivés à 5h30 pétantes, avant le lever du soleil. Une quinzaine de travailleurs sans-papiers et leurs collègues de la CGT occupent depuis ce matin les locaux de la société GLS, une entreprise d’acheminement de colis basée à quelques encablures de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils ne sont pas les seuls. Six entreprises d’Île-de-France sont actuellement squattées par des travailleurs sans-papiers. Le tout pour une durée indéterminée. « C’est une grève que l’on prépare depuis six mois », précise Jules, militant de la CGT Logistique. Pour le jeune homme, le piquet de grève pourrait durer de longues semaines :
« On veut mettre la pression sur les entreprises pour qu’elles mettent à leur tour la pression à l’Etat. »
Pour la régularisation
En ligne de mire ? La future présentation de la loi asile et immigration, particulièrement dure pour les travailleurs sans-papiers. « Lors des grèves entre 2008 et 2010, on avait obtenu qu’ils puissent travailler sous un alias [une fausse identité] », poursuit Jules :
« Les préfectures le toléraient. La loi en fait maintenant un délit. »
En outre, les militants demandent l’investissement des entreprises qui accueillent des travailleurs sans-papiers intérimaires dans la procédure de régularisation.
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