« Ma famille me manque »
Akram, 28 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Akram, 28 ans est arrivé en France il y a 10 jours après avoir quitté l’Irak. Il ne possède qu’un sac à dos remplis de vêtements et un téléphone pour rester en contact avec sa famille restée en Irak. Pour le recharger, il utilise comme les autres réfugiés les prises USB des arrêts de bus. Lui rêve de faire des études et de pouvoir retrouver sa famille dans un Irak stable et sécurisé.
« Ensemble on est plus fort »
Zarina, Magdi, Ahmed et Kamal. / Crédits : Maxime Reynié
Zarina, Magdi, Ahmed et Kamal sont venus en France pour fuir la violence de leurs pays et « pour être libre ». Un sac de vieux vêtements, une tente 2 places, trois téléphones et huit pieds. Ce groupe de Soudanais et d’Erythréens se serre les coudes en restant ensemble à côté de la gare de l’Est. Agés de 22 à 26 ans ils sont en France depuis une semaine à un mois et passent chaque nuit dehors en dormant à tour de rôle dans la tente.
« Je veux aller à l’école et apprendre des tas de choses »
Moussa, 21 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Un sac rempli de vêtements et c’est tout. Voilà ce que possède aujourd’hui Moussa, 21 ans. Il a quitté le Mali pour arriver hier soir à Paris. En bus depuis Marseille, il a avant traversé la Méditerranée en bateau au péril de sa vie. Ici il veut trouver une stabilité quotidienne et pouvoir étudier l’informatique. Venant juste d’arriver il n’a pas encore de tente. Il a donc passé sa première nuit parisienne sous la pluie à même le sol.
« Pour venir ici, j’ai été emprisonné et torturé en Libye »
Kamal, 19 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Kamal, 19 ans, vient du Soudan. Il est arrivé à Paris il y a 3 mois. Pour en arriver là il a traversé l’Egypte, la Libye, l’Italie puis la France. Fuyant l’horreur, il aimerait fonder une famille et trouver un travail. Comme beaucoup de réfugiés, il a vécu beaucoup de drames sur sa route. Particulièrement en Libye, pays redouté par les migrants où il a été torturé en prison puis relâché contre de l’argent. Il traîne avec lui chaussures, téléphone portable, bracelet et une carte. Cette carte donnée par l’association Utopia recense sur Paris les points clés pour les réfugiés. Il peut y trouver les douches gratuites, les distributions de repas, les cours de français et les principales associations.
« Ici je peux enfin me reposer, les gens nous accueillent et nous aident »
Shabir, 24 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Shabir vient d’Afghanistan. Du haut de ses 24 ans il est arrivé en France il y a 3 semaines après avoir traversé 5 pays en plusieurs mois. Il possède seulement une sacoche, un téléphone portable et un briquet. Il range dans cette sacoche tous ses documents administratifs. La feuille de rendez-vous pour sa demande d’asile en septembre avec les autres papiers nécessaires y sont soigneusement rangés. Il souhaite demander l’asile en France pour que sa famille puisse le rejoindre.
« Je n’ai plus rien »
Sami, 22 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Devant les grilles du centre d’accueil de La Chapelle, Sami, 22 ans attend, épuisé. Il est en France depuis 50 jours, plus rien ne le retenait en Syrie. Sa famille tuée, sa maison détruite, toute sa vie a été réduite à néant. Seul, il ne possède qu’un stylo pour communiquer plus facilement et un bout de carton pour s’asseoir. Il ne souhaite qu’une chose, avoir son chez lui et vivre en sécurité. Essayer de commencer une nouvelle vie.
« J’aimerai rentrer chez moi mais ils me tueront »
Muhammad, 30 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Muhammad, 30 ans, est en France depuis 7 mois. Il a quitté le Soudan après qu’une partie de sa famille a été tuée. Il laisse derrière lui sa femme et son jeune fils de 7 mois qu’il n’a jamais vu. Devant son « plateau repas » donné à l’instant il se repose. Chaque jour Utopia distribue des repas chauds aux réfugiés ordonnés en file. Muhammad rêve du jour où il pourra dormir contre sa famille, dans un lit chaud. « J’ai vécu ma vie dans mon pays, je suis là pour mon fils maintenant, pour qu’il fasse des études de docteur et puisse aider les gens dans le besoin. »
« Je n’ai rien à perdre. »
Mahmood, 43 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Fatigué, Mahmood, 43 ans, n’a plus que son Misbaha, chapelet de prière musulmane. « On m’a volé mon sac, tout ce que j’avais était dedans, mes vêtements et mes documents ». Il est à Paris depuis une semaine après avoir quitté son pays. « Chez moi en Afghanistan, il y a Daesh, les Talibans et la corruption partout., Je n’ai rien à perdre. » Ici, il espère avoir un lit, un travail et être en sécurité.
« Au moins, j’ai retrouvé des amis »
Gabriel, 27 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Gabriel est à La Chapelle depuis 2 jours après être passé par l’Italie. Il vient d’y retrouver des compagnons de route avec qui il a traversé la Méditerranée. A 27 ans il possède un téléphone, un briquet, différents papiers et une trousse de toilette donnée juste avant par une association. Malgré l’absence de douche, les réfugiés vont ici chaque jour à l’un des deux points d’eau pour se laver visage et dents en plus de leurs vêtements.
« Je veux juste une vie normale »
Saeed, 25 ans. / Crédits : Maxime Reynié
Une sacoche, un carnet et un téléphone. C’est tout ce que possède Saeed, 25 ans. Il a quitté le Soudan pour arriver en France il y a un mois. Il a fui les atrocités quotidiennes du Darfour. Il espère, ici, pouvoir vivre « une vie normale, étudier, avoir un toit et se marier ». Dans son carnet, un bout de papier donné il y a 3 semaines par le centre d’accueil de la Chapelle. Il lui permettra bientôt d’y passer plusieurs jours pour s’y reposer et réaliser ses démarches administratives avec l’aide de l’association Utopia.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER