Et si la capitale bretonne était la capitale de l’open data ? Rennes est pionnière dans l’utilisation des données publiques, et de nombreux habitants en sont devenus gagas… Ils en tirent analyses, graphiques, applis ou cartes, comme celle permettant de localiser tous les waters publics de la ville. Futé. D’autres utilisent des capteurs pour mesurer la qualité de l’air ou s’élèvent contre des boîtiers traçant leurs déplacements en ville.
Dans ce guide, on recense aussi tous les lieux cools où passer une tête quand on s’intéresse au collaboratif : fablabs, atelier de réparation de vélos, outilthèque… Bonne lecture !
1 (upper) Des capteurs pour mesurer la qualité de l’air
Depuis octobre 2016, certains Rennais traquent la pollution de l’air grâce à des microcapteurs distribués par la maison de la consommation et de l’environnement, avec l’aide de plusieurs assos. Les boîtiers, que l’on peut poser sur son balcon ou sur son vélo, mesurent en direct la qualité de l’air : vert, tout va bien ; orange, pas terrible ; rouge, attention pollution. En allant faire ses emplettes, on voit sur son téléphone son itinéraire changer de couleur lorsqu’on est dans une ruelle, un boulevard ou près d’un terrain de sport. Après un an d’expérimentation de ce projet nommé Ambassad’Air dans deux quartiers populaires de Rennes, les données récoltées sont disponibles en ligne et permettent d’observer l’évolution de la qualité de l’air en fonction du lieu et de l’heure. Prochaine étape de ce projet : distribuer ces capteurs dans un troisième quartier, celui de Bréquigny.
2 (upper) CryptoParty à la bibli
« Une CryptoParty, c’est pour les débutants, les geeks barbus, les jeunes, les vieux, les femmes, les hommes et les autres, les militants et les pas militants, tous les citoyens, et donc, c’est aussi pour toi », nous dit-on sur le site de la bibli de l’INSA Rennes. Il faut dire que ces bibliothécaires de l’INSA Rennes sont bien décidés à promouvoir l’autodéfense numérique : fin février dernier, ils ont pris part à l’organisation d’une CryptoParty sur une semaine, pour la troisième année consécutive. Et ont proposé, avec les associations de hackers locales, des ateliers pour discuter ou se former : protection de la vie privée, chiffrage de mails, navigation web incognito – sur le darkweb par exemple – et autres bonnes pratiques… De quoi devenir un parfait internaute averti.
3 (upper) Hackers vs commerçants espions
Certains commerces aimeraient s’engouffrer dans une drôle de tendance : la géolocalisation de leurs clients. Le centre-ville commerçant de Rennes est petit et avec des capteurs wifi soigneusement placés, on peut rapidement savoir dans quelles enseignes vous allez, combien de temps, pour regarder quoi et par quelle rue vous passez… C’est ce qu’aurait souhaité le Carré rennais, une association de commerçants. Mais pour certains hackers locaux, ce n’est ni plus ni moins qu’une intrusion dans la vie privée. Leurs critiques – via le compte twitter Cryptoparty Rennes par exemple – ont attiré l’attention de la Commission nationale de l’informatique et des libertés et poussé l’asso à laisser tomber le projet.
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