Salut We Were Evergreen, ça va ?
William: Nous ça va, mais tu vas avoir un problème, il y a toujours 3 réponses avec nous
On va vérifier. C’est quoi votre histoire ?
Fabienne : C’est le moment de l’inventer!
William : Fabienne, elle était toute petite et Michael il était tout petit, et ils étaient dans un appartement ensemble et ils ont fait un goûter où ils m’ont invité. A ce goûter, pendant qu’on faisait les gâteaux, on s’est aperçu qu’avec les instruments de cuisine, on pouvait faire de la musique. Du coup on a fait une chanson où on casait un peu tout ce qu’on aimait dedans qui s’appelle Penguins and Moonboots.
Fabienne : On y a mis les sons qu’on aimait aussi.
William : On s’est rendu compte qu’on pouvait faire de la musique avec de petits instruments, donc on est partis sur un concept de toy musique, folk.
Fabienne : C’est trop intéressant ce que tu racontes !
William : Puis on a grandi et on a fait un petit clip avec un petit réalisateur et des petites décoratrices et notre univers est né comme ça.
Et ça dure depuis combien de temps ?
Fabienne : 2 ans et demi.
Nous, on croyait que c’était un vrai goûter quand vous étiez petits
Michael : On a grandi vite.
Ah, c’est comme les années des chiens, ça compte en fois sept..?
Michael : Oui, c’est comme ça avec les musiciens.
We Were Evergreen en 4 dates
Février 2008 : Premier concert, William joue déjà avec Fabienne et Michael parce qu’ils l’invitent.
Du 24 au 29 décembre 2008 : Tournage du clip. Ils tournent 24h/24 et font 1700 photos.
Juillet 2009 : Eurockéennes de Belfort. Partent en train avec un piano sur l’épaule enroulé dans une couverture.
Novembre 2010 : Vainqueurs du Tremplin SFR Jeunes talents – M -.
Prix : clip réalisé par Mister Mystère, entre autres.
« J’étais fan de Doc Gynéco. Mais c’est passé, j’étais en 6ème. »
William: « Je ne suis pas d’accord pour qu’on balance des infos chocs comme celle-là en interview. »
Vous jouiez de quels instruments lors de ce goûter ?
Michael : Moi j’avais les bols. Tu remplis plusieurs bols à un niveau d’eau différent, et ça fait un bruit différent. Genre ding ding ding.
Fabienne : Moi j’avais les portes et les tiroirs.
Et toi William ?
William : Moi je mangeais le gâteau au chocolat.
Michael : En fait au départ on ne voulait pas trop de lui dans notre groupe.
William : Je faisais des bruits avec ma bouche, des samples, du beat box. La surprise sur le prochain EP sera peut-être des bruitages d’eau avec ma bouche.
Michael : Peut-être !
Fabienne : On fait du teasing.
We Were Evergreen, c’est imprononçable! Vous l’avez déniché où ce nom?
Fabienne : Là on va devoir raconter toujours la même chose. On ne pourra pas réinventer à chaque fois. A la première répétition que Michael et moi avons faite, il m’a dit on s’appellera Evergreen, ça sera ça notre logo et voilà les chansons du premier album. Je me suis dit que c’était du sérieux.
Michael : J’aimais bien le mot parce que ce sont des arbres qui ne perdent pas leurs feuilles en hiver, y a un côté poétique, sympa, persistant. Et puis We Were Evergreen, c’est un oxymore : « on était toujours vert ». Il y a quelque chose de mélancolique qu’on aime bien.
Fabienne : On aime bien le côté phrase, le côté trois mots parce qu’on est trois.
William : Il y a beaucoup de W et la seule voyelle c’est le E. C’est vrai que ce n’est pas évident à prononcer.
Fabienne : On a beaucoup cherché ! Il faut le prononcer à la française, c’est plus facile.
Vous avez cherché le nom ensemble, et écrire et composer, vous le faites ensemble ?
Michael : Mettons les choses au clair ! Au départ c’est moi, et après les autres emmènent des petites touches, ils enrobent la chose merveilleuse que je fais.
William : Il arrive avec un texte, des accords et une mélodie. Fabienne comme elle est aussi très mélodiste, elle pensait à autre chose et ça fait déjà des contres mélodies. Moi souvent j’arrive derrière en disant « ça on devrait le jouer comme-ci, ça on devrait l’arrêter comme ça… »
Fabienne : On travaille beaucoup l’harmonie des voix. C’est en perpétuel mouvement.
William : Si tu as la chance de nous recroiser dans un an, si ça trouve les chansons qu’on chante aujourd’hui, on les interprétera de manière complètement différente. C’est aussi une question d’opportunité. Là on fait une session acoustique, on utilise les moyens du bord mais si on nous invite sur une scène énorme, on aura probablement envie d’avoir une batterie et d’inviter trois trompettistes.
Bon, puisque vous allez être de grandes stars, donnez-nous un truc un peu compromettant qu’on pourra ressortir dans quelques années, genre une musique inavouable que vous aimez…
William: J’écoute Kazéro, Thai Nana. « Quand t’es rentré dans la rue, tanananana… ». J’adore ça ! Je trouve ça d’un snob, d’une désinvolture géniale !
Fabienne : Moi j’ai toujours été un peu snob ! Je n’écoute rien d’inavouable.
William : Elle écoute du jazz !
Fabienne : Bon mais ça dépend quand. J’étais fan de Doc Gynéco. Mais c’est passé, j’étais en 6ème.
William : Je ne suis pas d’accord pour qu’on balance des infos chocs comme celle-là en interview.
Tu contrôles l’image du groupe?
William : Je ne contrôle rien. C’est notre public, enfin nos potes, qui contrôle.
Fabienne : C’est eux qui nous ont poussé à travailler notre image, mais dans le sens du visuel, de ce qu’on va faire sur scène. On n’y pensait pas du tout au début et c’est vrai que c’est important maintenant.
Les dates à venir :
7 janvier à 22h au Bus Palladium
9 janvier à 20h à l’International
L’interview verte
Qu’est-ce qui vous rend verts de rage ?
William : Le fait que les professionnels du métier qui pourraient investir en nous ne le fassent pas. Qu’ils nous disent qu’ils ne peuvent pas nous signer parce qu’il y a un mois, ils ont signé un groupe de merde de meufs de 16 ans qui ont un banjo, et c’est un peu comme nous.
Fabienne : Moi je ne peux pas dire vert de rage parce que je positive. Je suis toujours à dire « Mais le côté positif… »
Michael : Quand on me demande pourquoi on chante en anglais. Les quotas radios aussi. Sous prétexte qu’on a l’exception culturelle française, il ne faut pas que les lois aillent dans le sens inverse du goût des gens.
Qu’est-ce qui vous rend verts de peur ?
Fabienne : Quand on me fait « bouh », je renverse tout.
William : C’est de voir ma meuf dans la salle quand je suis sur scène. Je capte son regard ¼ de seconde et il faut que je perçoive dedans ce qui va, ce qui ne va pas, comment je me tiens, quelles mimiques je fais.
Michael : D’être un gros looser qui foire sa vie, de prendre les mauvaises décisions.
Qu’est-ce que vous feriez pour un gros tas de billets verts ?
William : Je casserai ma pédale de sample ou le toy piano. Un truc auquel on tient vraiment.
Fabienne : Je ne suis pas vénale.
William : J’embrasserai Fabienne sur scène. Ou Michael. L’un ou l’autre.
Est-ce que vous avez la main verte ?
Fabienne : J’aime beaucoup les regarder chez les gens, mais non.
William : Quand mon père jardine, je l’aide.
Michael : J’ai un Yucca qui est en train de mourir dans mon appartement depuis un an, mais il survit. Alors quelque part je dois avoir la main verte. J’ai un petit doigt vert.
Est-ce que vous croyez aux petits hommes verts ?
Tous : On y croit, mais pas ils ne sont pas verts.
Vous pensez quoi des Verts ?
William : Enfin une question politique !
Fabienne : Il faut sauver la planète.
William : C’est une très bonne idée à la base. Mais en France, on a du mal à se ressembler autour d’une idée. Le parti est comme tous les partis politiques, il fait mal son travail. Mais je vote vert depuis que j’ai ma carte électorale.
Michael : On a parfois fait l’amalgame entre We Were Evergreen et le côté bio. Notre groupe n’a pas de lien véritable avec l’écologie.
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