1 Celui qui est le plus en galère : Stéphane Tiki
(img) Stéphane Tiki
Son éviction de la présidence des Jeunes pop en 2015 avait fait la une de la presse à l’époque. Le Canard enchaîné avait révélé que Stéphane Tiki était, depuis plusieurs mois, « sans papiers ». Surprenant pour un membre de la Droite Forte, courant conservateur de l’UMP, soutenu par Sarkozy.
Depuis, Stéphane Tiki ronge son frein. Car même s’il a renoncé à son poste, il reste encarté aux Républicains et participe régulièrement à des débats publics. Il rêvait même d’obtenir une investiture pour les législatives, mais ça ne s’est pas fait. Quand on lui demande si c’est à cause de ses problèmes de papier, le jeune homme de 29 ans botte en touche :
« Pour l’instant, c’est pas le sujet, on est dans la campagne législative, mais on pourra en parler après. »
Impossible de lui arracher plus de deux mots sur ses projets d’avenir.
D’autant que l’homme prépare un bouquin où il raconte son « engagement » :
« Je préfère nettement parler d’engagement que de parcours ».
En tout cas, il reste fidèle à « sa famille politique et à Nicolas Sarkozy ».
2 %(upper) La reconversion la plus cool : Noé Pflieger %
Noé Pflieger
De 2010 à 2011, Noé Pflieger était co-président des jeunes écolos avec Marie Toussaint :
« J’ai toujours voulu m’engager dans l’associatif. Et je me suis dit que finalement, un poste comme celui-là permettait de défendre des idées et d’influencer un parti qui pourrait être au pouvoir. »
Mais quand il quitte son mandat au bout d’un an, il a du mal à assumer son historique politique :
« A un moment, j’ai même demandé aux gars du parti de supprimer certaines vidéos. Ça m’emmerdait que quand on tape mon nom sur Google, on ne tombe que sur des vidéos de moi en manif ou sur un plateau télé. Et puis après je me suis dit que c’était con, et qu’il fallait assumer. C’est pas comme si j’étais président du FNJ ! »
Depuis, il creuse son trou dans le petit milieu du théâtre avec sa troupe La bande à Léon et va jouer la première pièce qu’il a écrit, FRATER-NITÉ :
« Ça raconte un monde futuriste où les extrêmes ont gagné et construisent des murs un peu partout. Une bande de citoyens engagés plutôt écolos s’engagent pour les détruire. »
On est jamais loin de ses bases.
3 %(upper) La reconversion la plus WTF : Thierry Marchal-Beck %
(img) Thierry Marchal-Beck
Entré au MJS en 2002, le jeune militant y fait tranquillement son trou, notamment à la section de Washington, jusqu’à devenir président du mouvement en 2011, juste au moment des première primaires socialistes. Dans un premier temps, il roule pour Aubry avant de rejoindre Hollande.
Dans une interview à StreetPress en 2011, il déclarait qu’après son mandat, il aimerait bosser dans l’écologie, pour une ONG ou une entreprise. Il atterrit finalement au ministère de l’éducation nationale comme chef adjoint de cabinet et conseiller développement durable, avant de devenir secrétaire général du Syndicat du Chocolat en mars 2015.
Drôle de reconversion, mais impossible d’en savoir plus, l’intéressé a refusé de répondre à nos questions en raison du « contexte politique actuel ». On aurait pourtant aimé en savoir plus sur le chocolat.
4 %(upper) Le moins cohérent : Samuel Maréchal %
Une vingtaine d’années après la création du Front National, le jeune Simon Maréchal, 10 ans déjà au Front, prend la tête du FNJ. Le loustic n’est autre que le gendre du patriarche dont il a épousé la fille Yann en 1993 et reconnu sa fille, Marion.
Très proche du Gud dans les années 90, il devient conseiller régional des Pays de La Loire en 98 sous l’étiquette FN. Dans le même temps, il se lance dans le business d’abord au sein de la société Europe Finance et Industrie puis développe sa boite. Maréchal et Associés Finance conseille des entreprises en France et surtout en Afrique.
En seconde noce, il épouse une nièce de l’ancien président Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Il vit aujourd’hui entre la France et la Côte d’Ivoire. L’anti-immigration a émigré !
5 %(upper) Celui qui a le mieux réussi : Benoît Hamon %
(img) Benoït Hamon
Malgré ses 6,35% à la présidentielle, le king des présidents de mouvements jeunes, c’est sans conteste Benoît Hamon.
Tout premier président des MJS, un poste créé pour lui, il a fait toute sa carrière au PS, avant de devenir le candidat du parti aux dernières présidentielles.
Pour s’assurer la victoire lors de la primaire de la gauche, le député des Yvelines a su s’entourer d’un réseau de jeunes très actifs au sein du MJS d’aujourd’hui, dirigé par Benjamin Lucas qui reconnaissait des points de convergence évidents :
« Il s’est positionné sur des thèmes chers à nos yeux : l’opposition à la loi travail, son projet sur l’éducation. »
Surtout que dit-on, il n’est pas le dernier à lever le coude avec les jeunes militants…
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