Ce mercredi 31 mai, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les Femmes et les Hommes a répondu à la tribune publiée par Femen sur StreetVox. Un texte dans lequel elle dénonce l’usage du délit « d’exhibition sexuelle », motif pour lequel quatre militantes de l’association féministe comparaissent aujourd’hui*.
En cause, deux actions menées en 2016 : le 16 octobre, pour dénoncer la Manif pour tous et le 25 novembre, en soutien à Jacqueline Sauvage. Une femme condamnée à une peine de prison ferme pour avoir tué son mari qui la battait depuis de nombreuses années.
Lettre à « Madame » la ministre
Dans une tribune publiée ce lundi sur StreetVox, les militantes féministes dénoncent ce chef d’accusation d’un autre temps :
« Serait-ce pour nous faire taire (définitivement ?), qu’on nous intente de manière de plus en plus récurrente des procès pour exhibition sexuelle ? Le législateur s’appuie sur une loi archaïque et rétrograde qui ne semble plus être utilisée que contre nous. Dans aucun des pays où nos militantes ont été arrêtées, l’exhibition sexuelle n’a été retenue. »
Elles interpellent la ministre :
« Madame la Ministre, il n’y a pas de délinquante sexuelle au sein du mouvement FEMEN, il n’y a que des militantes politiques. Aucune d’entre nous n’est prise d’une pulsion sexuelle frénétique et insatiable à la vue du Pape, de Poutine, de Le Pen ou de Strauss-Kahn. Vous avez maintenant les moyens de remédier à cette situation absurde en ne permettant plus que nos poitrines soient associées à des actes à connotations sexuelles. »
Lire la tribune de Femen sur StreetVox
La réponse
Dans un courrier à l’adresse de Femen, publié sur Twitter, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les Femmes et les Hommes assure « partager [leurs] interrogations sur le sens du délit d’exhibition sexuelle » :
« Les actions que vous conduisez attestent que la nudité des femmes dans l’espace public, symbole de leur droit à disposer librement de leur corps, constitue bien un message politique. »
Ma réponse à la lettre ouverte que les #Femen m'ont adressée: pic.twitter.com/rDk1cmji5Z
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) May 31, 2017
Maintenant, place aux actes ?
*Femen est défendu par Maître Ghnassia, également avocat de StreetPress.
Crédit photo : Renan Astier
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