« On ne lâchera pas. » La famille Traoré s’est montrée ferme et déterminée en conférence de presse, ce mardi 28 février. Elle a réagi à la garde à vue de Bagui Traoré, débutée ce matin à 6h. Déjà incarcéré à la maison d’arrêt du Val d’Oise, il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Versailles, dans le cadre d’une nouvelle affaire. Le frère d’Adama Traoré est, selon l’AFP, suspecté de « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique ». La famille assure qu’il est également accusé de non dénonciation de crime et détérioration de biens publics.
La famille convoquée
Dans le cadre de cette enquête, sa sœur Assa ainsi que leur mère ont été auditionnés à la gendarmerie de Persan. Son frère Youssouf devrait être entendu dans peu de temps. « Au delà de Bagui, on met toute une famille sous pression (…) comment expliquer qu’une maman de 70 ans a été auditionné pendant 4h?! », s’est indigné le comité, qui dénonce « une tentative de criminalisation » :
« C’est une machine judiciaire mise en place pour casser la mobilisation. Ils utilisent le même procédé qu’en 2007 à Villiers le Bel, avec les frères Kamara. »
Ces derniers ont été condamné à 12 et 15 ans de prison pour avoir tiré sur des policiers.
Bagui est soupçonné d’avoir pris part à une série de tirs contre les forces de l’ordre en juillet à Beaumont-sur-Oise. Durant les cinq nuits qui ont suivi la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, un peu plus de 60 coups de feu auraient été tirés et 13 policiers et gendarmes avaient été blessés. Une enquête a été ouverte par le parquet de Pontoise, rapporte l’AFP. Quatre individus interpellés sur les derniers mois seraient déjà en détention provisoire et cinq autres personnes ont été placés en garde à vue, précise l’agence.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER