Des grands noms du rap français comme IAM, Youssoupha, MC Solaar ou Ärsenik accompagnées en live par l’Orchestre Philarmonique de Radio France. C’est le concept du concert gratuit, organisé ce samedi 2 juillet à la maison de la radio.
Aux manettes du projet, Issam Krimi, pianiste, compositeur et producteur de l’émission live de Mouv’. Le bonhomme, butté au Jazz, vient d’Aubervilliers (93) où il a baigné dans la culture rap. Pour comprendre ce projet, StreetPress lui a passé un coup de fil.
D’où vient l’idée de Hip-Hop Symphonie ?
Vidéo L’histoire du hip hop rejouée par un orchestre
L’idée est née d’une discussion avec Bruno Laforestrie, le patron du mouv’. Plus qu’un mélange des genres, c’était d’une part l’occasion de concrétiser tout ce qui compose mon univers et d’autre part, de montrer toute la richesse qui fait la profondeur du rap français.
Arsenik, IAM, Youssoupha… Des grosses figures du rap français. Pourquoi avoir choisi d’ajouter Big Flo et Oli ?
Pour montrer que le rap a son histoire et qu’elle est loin d’être figée. Big Flo et Oli incarnent plutôt bien la nouvelle génération et ce mouvement perpétuel qui anime le rap français. C’était aussi un moyen d’exposer une large palette d’artistes, qui selon moi n’apparaissent pas assez dans les médias.
A quel type de public vous adressez vous ?
Le plus large possible, même si on s’attend à avoir pas mal de jeunes auditeurs du Mouv’ Live Show.
(img) Issam Krimi
Et pour les plus vieux ?
On peut imaginer qu’ils seront plus intransigeants, raison de plus pour être exigeant avec nous-mêmes. Du choix des morceaux à leurs orchestrations. Puisque la rencontre des deux genres est originale, on y a mis un soin tout particulier. C’est une composition à 4 mains avec Camille Pepin [co-orchestratrice de Hip-Hop Symphonique, également compositrice et orchestratrice, ndlr.].
Comment avez-vous choisit les morceaux ?
On a pris ceux qui se prêtaient le mieux à une adaptation symphonique. Sinon au sujet des textes, pas de censure, pas de consensus, le choix est varié et parfois même violent autant musicalement qu’au niveau des paroles.
Comment ont réagi les artistes contactés ?
Ils étaient impressionnés et honorés de faire partie du projet et surtout, il ont tout de suite compris l’objet du truc. A savoir remettre la musique au centre. Le rap est souvent cantonné à l’analyse de ses textes, alors que la musicalité est primordiale. D’où l’intérêt de revisiter des morceaux avec une multiplicité d’instruments !
Samedi 02 juillet 2016, 19h00 à l’auditorium de la Maison de la radio. Inscriptions gratuites sur le site de Mouv’. Le live sera également en direct et en replay sur CultureBox.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER