Le NOISE FESTIVAL, porté par l’association étudiante Noise, la ville, revient cette année pour parler, chanter et rapper le hip-hop sous toutes ses formes. Entre rive gauche et banlieue, il y en a pour tous les goûts:
++ Des projections de films: 600 euros d’Adnane Tragha, Sacro Gra de Gianfranco Rosi (Lion d’or à Mostra de Venise 2013), Comme des Lions de Françoise Davisse
++ Des conférences avec des invités gros comme ça: Enki Bilal pour parler de l’imaginaire urbain, l’équipe de Street Rules pour confronter hip-hop et chanson française, mais aussi une discussion calme et réfléchie sur la violence et la destruction dans la musique
++ Bien sûr des concerts les vendredi 18 et samedi 19 mars: Phénomène Bizness, Les Frères Smith, Big Budha Cheez, Sônge, Take a Mic, Kacem Wapalek, Darryl Zeuja
++ Des Dj-sets house et techno (Carthagenius, La Basse Cour, Kiddy Smile, Nathan Meljaun, Chamberlain, Odei, Nahum Maecha) mais aussi hip-hop, parce que c’est quand même le thème du week-end, avec Myth Syzer, Grünt, …
Ça se passe entre Sciences-Po, le XIIIème arrondissement et Villejuif, et tout le programme est à retrouver par ici. Et comme vous voudrez forcément venir, on vous file des places.
>>> Gagnez vos places en jouant ici!
Et puis pour mieux comprendre comment un festival hip-hop avait pu voir le jour à Sciences-Po, on a posé quelques questions à David Attié, co-organisateur au sein de l’association Noise, la ville:
Quel est le principe du festival ?
C’est d’abord de s’amuser évidemment. On on boit, on rit, on danse… la fête quoi. Mais notre formule n’est pas uniquement centrée autour de la musique. L’idée est de passer une journée entière – de midi à minuit – dans un endroit atypique avec plein de gens créatifs. Cette année on a dégoté le Chêne à Villejuif qui est un vieux garage occupé par une association de forgerons… Il y a des enclumes et tout c’est génial !
On y réunit plein de musiciens, de photographes, de peintres, de danseurs, on pourra twerker jusqu’à épuisement, manger un curry maison, digérer dans des canapés en regardant des graffeurs peindre un mur, apprendre à faire un chaudron à la forge..
Notre rêve chez Noise c’est de faire dialoguer les cultures entre elles, de créer un espace ou tout est curiosité, rencontre et découverte. On célèbre la ville et les arts en réunissant des artistes de tout genres et origines dans un lieu fort en caractère.
Du hip-hop et une ambiance urbaine à Sciences po, c’est pas un peu inattendu, non ?
Inattendu je ne pense pas, le hip hop est devenu une culture très grand public, c’est presque normal que ça finisse par pénétrer dans Sciences Po. Après tu as raison dans le sens où quand l’association est créée, c’est pour pallier à un manque à Sciences Po. L’année dernière on a invité Youssoupha à notre festival, il était le parrain d’ailleurs. Il a résumé ça assez intelligemment en disant qu’effectivement le hip hop n’est pas ou peu représenté dans les institutions françaises, mais que c’est à nous, la génération qui a grandi dedans, de faire évoluer les choses. Pour lui, à terme on remplacera la génération du rock aux postes de décisionnaires.
Quel est votre public en général ?
Notre public est assez varié, on fait beaucoup d’effort pour entretenir ça. On parlait de Sciences Po à l’instant, c’est pas quelque chose qu’on revendique. On est avant tout une association étudiante, et donc qui s’adresse aux jeunes qui sont curieux et qui veulent voir la ville autrement. Cette année on occupe Villejuif et le 13ème arrondissement qui est très engagé dans la scène street art. A chaque fois on essaye d’impliquer les collectifs locaux comme des skateurs, des associations de théâtre, des graffeurs…
Sinon en début d’année on a participé au parking day, on a installé un dj-set dans la rue. Je me souviens d’un enfant, il devait avec 10 ans maximum, il se trémoussait sur de l’électro comme si sa vie en dépendait, c’était superbe. Voilà, notre public, c’est ce môme euphorique et déchaîné !
Et en dehors de ces 3 jours de festival, vous faites comment pour faire vivre l’association le reste de l’année ?
On fait des apéros, qui en fait sont comme le festival mais à plus petite échelle. C’est à dire qu’on trouve des lieux sympas, souvent des squats, et on invite plein d’artistes et de collectifs pour une soirée. Parfois ça part en projection débat, parfois c’est presque du clubbing, on touche à tout.
A côté de ça on fait des conférences comme celle qui va ouvrir le festival ce jeudi. Là ce sera sur “l’imaginaire urbain” mais on a déjà organisé une conférence avec Kourtrajmé ou sur la culture tzigane. Enfin, on a un site qui est participatif. On y accueille toutes les plumes qui veulent parler de la ville, c’est un espace de liberté assez chouette. On fait des partenariats éditoriaux avec Yard ou Opium Magazine, c’est très enrichissant pour nous. En ce moment on publie une série d’articles sur le 13ème arrondissement, mais aussi des reportages sur la musique de rue au Brésil.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER