En ce moment

    19/02/2016

    49 émissions musicales chaque semaine

    Rinse France, la web-radio électro venue d’Angleterre

    Par Lucas Chedeville

    A Londres, Rinse est l’une des radios les plus pointues de la bande FM. Depuis 2 ans, elle a lancé une antenne parisienne qui diffuse sur le web. Aux manettes : Manaré et Laurent, 2 personnages bien connus de la nuit parisienne.

    Paris 11e – De leur bureau, ils peuvent observer leurs voisins faire de l’aquagym. Depuis 2 ans, les locaux de Rinse France sont collés à la piscine de la Cour des lions. Tous les jours de midi à 2h du mat’, la crème de la scène française vient mixer en live, dans un petit studio à 2 pas du grand bassin. Ici, baigneurs et DJs se côtoient, sans même le savoir.

    Laurent, grand type aux cheveux courts de 29 piges, cofondateur de la web-radio, reçoit avec le sourire :

    « Tu veux boire quelque chose ? Bon, en fait on a que du RedBull tropical, ça leur fera un peu de pub sur les photos. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/laurent-patron-rinse.jpg

    On le prendrait presque pour un maître-nageur /

    Les Boss

    A l’origine du projet, Manaré, personnage bien connu de la scène nocturne parisienne, un habitué des plus grands clubs malgré son jeune âge. Avec son pote Laurent, ils bossent dans le milieu de la nuit depuis une dizaine d’années, à la fois promoteurs et DJs.

    Nostalgique des débuts de Nova ou Radio FG, Manaré se prépare à lancer en 2013 une première web-radio, Radio Paname. En coloc’ avec lui à l’époque, son pote Laurent se greffe rapidement au projet :

    « Tout était prêt pour lancer Radio Paname, le logo, le site les locaux. »

    La Story

    Entre temps, Manaré rencontre à Londres les boss de Rinse FM. La station anglaise, lancée en 1994 dans la tradition des radios pirates, veut s’exporter dans l’Hexagone à l’occasion de ses vingt ans d’existence.

    La maison mère apporte son expérience au niveau technique, favorise les collaborations entre artistes londoniens et parisiens, mais donne peu, voire pas du tout de directives. Laurent explique :

    « Ils ont davantage un rôle de consultants, on ne suit pas un modèle prédéfini. »

    Judith, en charge du développement dans la team, poursuit :

    « Une des seules choses que les Londoniens nous imposent, c’est de ne pas communiquer sur le nombre d’auditeurs qui sont branchés sur notre site. »

    Une bonne manière de rester indépendant selon eux. Et de ne pas définir sa programmation musicale en fonction de courbes d’audiences, à l’inverse des autres radios.

    Chez Rinse, en plus de Manaré et Laurent, 3 personnes bossent à plein temps sur le développement, la communication, la programmation, etc. Une dizaine de bénévoles viennent filer un coup de main de temps en temps. Aujourd’hui c’est Luis, 20 piges et casquette blanche sur la tête qui s’occupe de la mise en ligne des podcasts et fait un peu de community management.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/rinse-bureau.jpg

    Posés, canettes de RedBull vérouillées /

    Le concept

    Ce vendredi après-midi, la DJette argentine Whitney Weiss est aux platines pour 2 heures non-stop de mix. Casque sur les oreilles, elle est dans son monde, pendant que de l’autre côté de la vitre anti-bruit, la petite équipe continue de bosser. Leur programmation est très large. S’ils diffusent « les trois quarts du temps de l’électro », ils complètent leur offre avec du jazz, du hip-hop ou du rock. Laurent détaille :

    « Avec 49 émissions par semaine, ça laisse de la place. On fait un gros travail de veille musicale pour dénicher des types susceptibles de nous intéresser. Il y a tout un truc de découverte, qui se nourrit de pleins de cultures différentes. »

    Mais sur Rinse, il n’y a pas que de la musique. Les DJ prennent aussi le micro pour de véritables petits « talk-show » comme celui de DDD (aka The Hustler), collectionneur de vinyles, producteur, DJ, le vendredi de midi à 14h.

    Et la suite ? A cette question, Laurent rigole :

    « Contrôler le monde bien sûr ! Non, plus sérieusement, on aspire à prendre plus d’importance dans le paysage des webradios musicales, jusqu’à devenir incontournable. »

    Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.

    Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.

    Je fais un don à partir de 1€ 💪
    Sans vos dons, nous mourrons.

    Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.

    Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.

    Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.

    Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.

    Je donne

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER