La Courneuve, 19h30 – Malgré le froid mordant, l’équipe féminine de football américain s’entraîne. Elles font toutes partie du club du Flash de La Courneuve. Sabrina et Maeva se font face, penchées, la tête en avant et une main à terre. Un coup de sifflet retentit et leurs épaulières s’entrechoquent, leurs casques se cognent. Dans ce fracas, le coach les pousse à se rentrer encore plus dedans :
« Tends tes bras, vas-y pousse la ! Encore, encore, encore. »
Jusqu’à ce qu’elles s’effondrent au sol. « Good game ! »
Un coup de sifflet retentit et leurs épaulières s'entrechoquent. / Crédits : Vassili Feodoroff
Depuis 4 ans, les filles du Flash s’entrainent sur la pelouse du stade Géo André.
Dhoirfat, venue soutenir ses potes du Flash. / Crédits : Vassili Feodoroff
Dhoirfat, 23 ans, est licenciée au Flash depuis 5 mois. Si aujourd’hui elle ne joue pas, c’est en raison d’une blessure au bras. Elle se préserve pour le premier match du Challenge, le 30 janvier.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
Le Challenge c’est le petit nom du championnat féminin de foot US. Il existe depuis 2015 et réunit 32 équipes, dont le Flash qui participe à la compet’ pour la première fois.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
Toutes les joueuses ne sont pas aussi assidues que Dhoirfat. Ce soir seulement une vingtaine des 32 joueuses sont sur la pelouse. De quoi faire râler Olivier Sakouvogui, aka Sakou, le coach. Même s’il comprend les contraintes de ses joueuses qui doivent conjuguer les entraînements avec leurs autres activités :
« On a des filles de tous les horizons : infirmière, avocate, institutrice, étudiante, etc. »
Ainsi, Jessica est préparatrice en pharmacie.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
Les filles du flash aiment quand les casques s’entrechoquent. « C’est pour le contact que je fais du foot américain, mais aussi parce que t’es obligé de compter sur les autres, c’est ce que j’aime », explique Dhoirfat.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
Jennifer 22 ans (à gauche), a commencé le football américain pour « se défouler » après ses journées de taf chez Princesse tam.tam. Pour Laura (au centre) le plus intéressant dans le football américain, c’est la stratégie :
« Il faut tout le temps réfléchir dans le jeu. »
Sabrina, 23 ans, membre du Flash depuis 3 ans vient autant pour le sport que pour sa bande de copines.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
« Le football américain n’est pas élitiste, c’est un sport de masse », assure Sakou, pour qui le Foot US a aussi une portée sociale. Le coach ne rigole pas avec les résultats scolaires : À chaque trimestre, il demande le bulletin de notes des joueurs encore scolarisés. Si les notes et les appréciations sont mauvaises, ils ont des exercices physiques en plus. Mais ça c’est surtout pour l’équipe masculine. Les filles, « plutôt studieuses » ne seraient pas trop concernées.
/ Crédits : Vassili Feodoroff
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