1 (upper) Que veulent-elles financer ?
Un char lesbien pour la Marche des Fiertés du 27 juin 2015
2 (upper) Combien ça coûte ?
7.000 euros minimum pour un camion, la sono et la déco.
Marche des fiertés 2012 – Crédit Image Cyprien Vial
3 (upper) A quoi ça sert ?
A assurer une plus grande visibilité à la communauté lesbienne : ce serait le seul char lesbien de la marche.
4 (upper) Notre contrepartie préférée
Le droit de monter sur le « LesboTruck » pendant le défilé.
5 (upper) Les mamans du projet, c’est :
3 associations lesbiennes : Fuk The Name (Ysabel et Lydia sur la photo) , Cineffable (Marie-Christine), FièrEs (Amandine).
L'équipe du LesboTruck 2015 au grand complet / Crédits : Seina Baalouche
Salut, alors comme ça il risque de ne pas y avoir de char lesbien à la Marche des Fiertés ?
Amandine : Le collectif Gouine comme un camion avait organisé ça depuis 2012. Dès qu’on a appris qu’elles allaient faire une pause, on a repris le projet. On a démarré avec une première réunion en avril.
Ysabel : On trouvait ça inimaginable de n’être représentées en tant que lesbiennes par aucun des 40 chars de la marche. Du coup, on s’est réunies à 3 associations !
Et avant 2012, il n’y avait pas de char lesbien ?
Crédit Image Cyprien Vial
Marie-Christine : Si mais c’était des chars de bars ou des boîtes de nuit, qui se finançaient eux-mêmes. Avant cette Marche des fiertés était très festive et je remarque que depuis 2 ou 3 ans on revient vers des choses plus politiques.
Amandine : Oui l’année dernière le mot d’ordre de la marche, c’était : « nos vies, nos corps, nos familles : plus de droits pour tout-e-s ! » On pointait du doigt des sujets comme la PMA ou la filiation – des projets que les gouvernements n’ont pas eu le courage politique d’adopter. La PMA, c’était une promesse de François Hollande et de Najat Vallaud-Belkacem qui était sa porte-parole quand il était candidat. Si on n’est pas là pour se battre pour nos propres droits, ça passera forcément à la trappe.
D’ailleurs, comment expliquer qu’il n’y ait pas de manifestations plus visibles des lesbiennes ?
Amandine : C’est symptomatique de la place des lesbiennes dans la communauté LGBT et dans la société en général. Un char coûte très cher et le problème c’est qu’il y a très peu d’établissements lesbiens et pas énormément d’associations lesbiennes.
De l’autre côté, les associations mixtes (gays et lesbiennes) sont souvent dominées par des hommes, blancs, gays, cisgenres. Donc elles ne vont pas mettre en avant les enjeux lesbiens mais leurs propres sujets, avec l’impression que leur vision est universelle – mais c’est une soi-disant « neutralité masculine » qui est en fait largement biaisée.
Bon et y’aura quoi sur le LesboTruck ?
Amandine : On aura une playlist formidable, des meufs DJ qui seront fantastiques et une déco de malade. Et c’est aussi l’occasion pour rencontrer plein de filles qui vont venir vers notre char. Donc « the place to be » pour toutes les gouines, ce sera le LesboTruck !
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