Lundi 10 novembre, StreetPress reçoit un communiqué, intitulé « Les Raëliens exposent la ‘’fraude catholique’’ avec une étude scientifique démontrant que les hosties ne sont que du simple pain ». Tout est dans le titre, mais le texte ne déçoit pas.
Sous la forme d’une dépêche prête à être publiée telle quelle, les Raëliens déroulent leur argumentaire implacable. L’Eglise prétend que les hosties, après avoir été consacrées par le prêtre, sont le corps du Christ ? Pipeau, réplique Brigitte Boisselier :
« L’analyse ADN effectuée sur cinq hosties différentes recueillies après le rituel catholique de la consécration n’a montré absolument aucun changement dans leur ADN. L’ADN de blé est resté ADN de blé, sans ADN humain autre que celui résultant de la contamination provoquée par la manipulation humaine des hosties. »
Et ce n’est pas n’importe qui qui le dit. Brigitte Boisselier était déjà apparue dans les médias le 26 décembre 2002 : elle affirmait alors avoir réussi le premier clonage humain. De retour dans le game, elle clash le dogme catholique :
« Nous allons révéler les assertions frauduleuses propagées par des milliers de prêtres tous les dimanches lorsqu’ils font, soit disant, avaler le corps du Christ à leurs fidèles. Il est transmis à des millions d’enfants de familles catholiques que le prêtre local peut transmuter la matière comme un sorcier. Pourtant, personne ne s’en préoccupe. »
L’Observatoire de la christianophobie saute au plafond
Et bim ! Comment le Vatican peut-il répondre à une démonstration de cette puissance ? La transsubstantiation vivrait-elle ses dernières heures ? Pas de réaction officielle, mais en découvrant le scoop raélien, Daniel Hamiche de l’Observatoire de la christianophobie saute au plafond :
« Pour procéder à cette ‘’analyse ADN’’ menée par des ‘’scientifiques’’ de ce mouvement, cinq hosties consacrées ont été purement et simplement profanées ! »
Afin d’être complets, signalons, à la suite de cet article, le commentaire d’un internaute, Jacques, qui tient à redonner une dimension scientifique au débat :
« Comment ont-ils pu retrouver ne serait-ce même que de l’ADN de blé alors que l’ADN devient indétectable après 10mn de cuisson à 70 degrés centigrades? Au-delà de la profanation, ces ‘’analyses’’ semblent être avant-tout un attrape-nigauds! »
Fin du game.
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