« Tradition catholique, remède au nouvel ordre mondial » : l’intitulé de la conférence organisée le 20 septembre prochain par les catho-traditionalistes de Civitas ne fait pas vraiment dans la dentelle. Alors quand des militants anti-fa découvrent que l’adresse indiquée sur l’affiche est celle du très respectable Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), leur sang ne fait qu’un tour. Sur son blog, Robert le Poulpe s’indigne :
« C’est donc dans le centre d’une association financée par l’argent public qu’Alain Escada braillera ses malédictions contre les homosexuels et les francs-maçons qui permettent à l’Islam d’asseoir sa domination en France. »
La crème de la galaxie catho-intégriste
Des guests au CV prometteur
Car chez Civitas, ils sont plutôt gratinés. Leur truc, c’est la prière de rue, que ce soit contre une pièce de théâtre qu’ils jugent blasphématoire, le mariage homo ou l’avortement. Pour ce débat ils ont convié quelques guests au CV prometteur :
> Emmanuel Ratier, ex de Minute et de Nouvelles de France aujourd’hui directeur de la librairie Facta. Son sujet de prédilection « les lobbys », comprenez juifs et francs-mac’
> Pierre Hillard, infatigable pourfendeur du « mondialisme », qu’on a pu croiser au Congrès de la Dissidence, le grand raout Bruxellois de la galaxie Soral
> Jean-Pierre Dickès, le médecin préféré des anti-avortements
> L’abbé Beauvais, qui s’était quant à lui illustré en criant « Y’a bon Banania ! Y’a pas bon Taubira ! » à l’occasion d’une manif anti-mariage pour tous. Il est le responsable de l’église de Saint-Nicolas du Chardonnet, succédant à un autre invité, l’abbé Bouchacourt.
A l’Iris, on explique que les salles ne sont plus disponibles
Que du beau monde donc, pour tailler le bout de gras avec le boss de Civitas, Alain Escada. Sauf que finalement ça ne se fera pas au siège de l’Iris. Contacté par StreetPress, Pascal Boniface le directeur de l’institution nous répond par un texto cash :
« Pas de colloque Civitas à l’Iris. »
Apocalypto Le teaser de la conf’
Mais alors pourquoi l’adresse indiquée sur l’affiche est celle de l’Iris ? La réponse ne viendra pas d’Alain Escada qui raccroche au nez de StreetPress. Du côté de l’Iris les téléphones semblent mieux fonctionner. Boris Comtesse, secrétaire générale de l’institut, concède qu’une réservation avait bien été enregistrée pendant l’été mais que finalement « les salles n’étaient pas disponibles ». Le couac pourrait être lié à la maladresse d’un remplaçant estival :
« [Civitas] a considéré un peu trop vite que la réservation était ferme et définitive. »
« De toute façon ce type d’événement ne peut pas avoir lieu ici », lâche finalement Boris Comtesse.
Sur le site de Civitas, l’adresse indiquée pour la conférence n’a pas été modifié.
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