1. Le background:
Alors qu’hier 2 millions de personnes battaient le pavé dans toute la France contre le passage à la retraite à 62 ans, les députés communistes sont descendus de l’hémicycle avec une pétition de 120.000 signatures contre la réforme. Ils sont allés le déposer sur le bureau de François Fillon, au moment même où le député (Nouveau Centre) Francis Vercamer évoquait, au micro de l’Assemblée, cette « réforme indispensable ».
Pour affirmer son autorité de président de l’assemblée, Bernard Accoyer a d’abord demandé calmement aux députés PCF de retourner à leurs places : « Ici, c’est la maison du dialogue ». Problème de surdité ou manque de charisme pour Accoyer, les communistes n’ont pas écouté le président. L’En espace d’une poignée de secondes, Bernard Accoyer lance dans une colère noire « la séance est suspendue ! ». Cet incident a provoqué un tollé sur les bancs de la majorité.
2. La vidéo:
3. La séance en direct :
Francis Vermacer : « Merci Monsieur le Président, mes chers collègues, ma question s’adresse au Ministre du Travail de la Solidarité et de la Fonction Publique. Nous allons entamer le projet de loi relatif à la réforme des retraites. Réforme des retraites indispensable pour assurer la pérennité… ». Il s’arrête interrompu par le chahut de l’opposition.
Bernard Accoyer, aux députés communistes : « Mes chers collègues, veuillez regagner tout de suite vos places… La séance est suspendue ! »
La Chaîne Parlementaire, dans pareil cas, coupe le son.
Bernard Accoyer : « la séance est reprise ! Et chacun reprend sa place. Et on se calme. Ici c’est la maison du dialogue. Je vous en prie. Chacun reprend sa place et se calme. Monsieur Francis Vercamer vous reposez votre question. La parole est à Monsieur Francis Vercamer. »
Francis Vercamer : « Merci Monsieur le président. Je tiens à dire la désapprobation du Nouveau Centre sur cette manifestation qui est indigne de notre société et de la France. »
Toujours dans un grand brouhaha, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, prend la parole.
Jean-François Copé : « Monsieur le Président, il n’est pas d’usage que je me substitue de mes amis députés, mais si je le fais, c’est pour élever ici, une protestation très calme mais très solennelle au nom de notre groupe à l’endroit des députés communistes dont le comportement est tout simplement inqualifiable. Et je le dis d’autant plus, que bien loin Monsieur Accoyer de l’assemblée de dialogue, nous avons de l’injure, de la clameur, nous avons vu vis-à-vis du Ministre du travail et du Premier ministre, un comportement qui de la part des députés communistes, nouvelles manières, nous a quelque peu surpris.
Et je veux le dire ici, si nous travaillons tous autant que nous sommes c’est au service de la France. Chaque avis est respectable, la réforme des retraites est vitale pour notre pays et nous entendons bien, défendre ici, l’intérêt des Français en sauvant le système des retraites par répartition. Et je souhaite au nom de mes amis députés, que ce débat se passe dans le respect de chacun et je demande Monsieur le Président, qu’au regard du comportement que viennent d’avoir les communistes, nous soyions en situation d’appliquer le règlement, qui je crois prévoit en pareille circonstance au minimum un rappel à l’ordre, au moins comme une sanction pour rappeler que dans ces domaines-là, chacun doit se respecter dans les institutions de la République. »… Bim !
«Ici c’est la maison du dialogue. Je vous en prie. Chacun reprend sa place et se calme» Bernard Accoyer
Source: Léo Philippe | StreetPress
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER