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    24/07/2013

    Ornella découvre des pêcheurs malgaches en pagne et maillots de foot brésiliens

    Par Camille Hamet

    Face à des touristes en mal d'exotisme, certains ont fait de leur patrimoine ou de celui d'une minorité exploitée un business florissant. «Femmes-girafe», Lisu, zoulou, 10 récits de ballades dans des zoos où les hommes ont remplacé les singes

    C’est où : Au cours du circuit touristique de la RN7 à Madagascar, Ornella et son copain ont fait escale au bord du canal des Pangalanes, à l’est du pays. Vite repérés par un rabatteur, ils se sont retrouvés dans un village de pêcheurs aux allures de point de vente bien rôdé.

    Les gens : La pêche est l’un des principaux secteurs par lesquels Madagascar veut développer son économie, mais la pêche industrielle n’a laissé que des miettes aux pêcheurs traditionnels, qui vivent souvent dans des conditions difficiles.

    Comment ça se passe : Un rabatteur propose aux nouveaux venus de faire un tour de pirogue sur le canal et de déjeuner dans un village de pêcheurs. La table est dressée au milieu des baraques, des poules et des enfants à moitié nus, mais elle est strictement réservée aux visiteurs. Pas question de se mélanger.

    Le trip : « Pendant l’apéro, il y a un défilé de types qui vendent des sculptures et des gousses de vanille. Après, c’était le clou du spectacle. Un homme est venu danser et chanter devant nous avec ses trois enfants. Ils étaient tout peinturlurés et portaient des espèces de pagnes en plastic. Il y en avait même un qui portait le maillot de l’équipe de foot du Brésil ! A la fin, tu donnes de l’argent pour les remercier mais je n’ai pas voulu applaudir. Pour eux, c’est un moyen de gagner leur vie et ça se respecte, mais je me suis sentie prise au piège. »

    Map – Le canal des Pangalanes, pour changer du bassin de la Villette…

    Part 1 Pour retrouver la première partie de nos récits de vacances dans des zoos humains, c’est ici

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