Dernier volet de la série «Mais que viennent-ils faire à Cannes?» Aujourd'hui Nicolas Engel, réalisateur du court-métrage Crocodile du Dniepr, une fable electro sur de jeunes ukrainiens déguisés en crocodiles face à la société de consommation.
Mercredi dernier, deux crocodiles ont déambulé sur la Croisette. Publicité pour une célèbre marque de polos? Opération promo pour des bonbons fluos? Non, il s’agissait de Nicolas Engel et de Marina Voznyuk, respectivement réalisateur et actrice du film Crocodile du Dniepr, court-métrage présenté à La Semaine de la Critique de Cannes.
Un film sur l’absurdité de la société de consommation
Réalisateur des Voiliers du Luxembourg et de La Copie de Coralie (sélectionné en 2008 à la Semaine de la Critique), Nicolas Engel a tourné Le Crocodile du Dniepr à Kiev en Ukraine, pays qu’il a découvert il y a 5 ans, et où il s’est amouraché de ses habitants.
Dans son film les jeunes ukrainiens doivent choisir entre «jouer le grand jeu du capitalisme où s’y positionner à la marge». « J’avais envie de parler de l’absurdité de la société de consommation et de la mondialisation, mais en essayant de faire une fable», explique Nicolas. Pour son allégorie; il a choisi l’image du crocodile « parce qu’au moment de Tchernobyl on a dit que des crocodiles mutant rodaient dans le Dniepr ». Résultat: Crocodile du Dniepr est un film dans lequel des jeunes déguisés en reptiles dansent dans des supermarchés.
Le court-métrage fait partie d’une collection sur thème de la crise, produite par Canal +. Lou Doillon joue dedans avec des comédiens ukrainiens. On devrait le voir prochainement sur la chaine crypté.
Source: Jacques Torrance | StreetPress