6.000 personnes ont manifesté samedi soir à Jérusalem, pour l'anniversaire des 24 ans de Guilad Shalit, le soldat israélien détenu par le Hamas. Un rassemblement aux accents franco-israéliens.
Cela fait six semaines que les parents de Guilad Shalit campent dans une tente devant la résidence du premier ministre israélien. Ils font pression pour que le gouvernement Netanyahou procède à un échange de prisonniers avec le Hamas.
Samedi, c’est donc à quelques centaines de mètres des appartements de Bibi Netanyahou que 6.000 personnes ont manifesté. Et célébré, en quelque sorte, l’anniversaire des 24 ans du soldat Shalit.
Avec la présence de l’actrice franco-israélienne Yael Abecassis, celle de l’ambassadeur de France en Israël et surtout la lettre de Nicolas Sarkozy à Noam et Aviva Shalit, le rassemblement de samedi avait de forts accents franco-israéliens [Guilad Shalit a la double nationalité – française et israélienne].
La lettre transmise par Nicolas Sarkozy dénonce une « manière de traiter un être humain qui suscite notre indignation collective ». De son côté le Foreign Office britannique a déclaré que la détention de Shalit est « injustifiable et innaceptable » et demandé sa « libération immédiate et inconditionnelle ».
La lettre de Nicolas Sarkozy aux parents de Guilad Shalit :
« Guilad n’est pas un prisonnier de guerre, car les prisonniers de guerre ont des droits. Celui de recevoir la visite d’organisations humanitaires, celui d’échanger du courrier avec leurs proches. Guilad n’a pas ces droits car Guilad – disons les choses – est un otage. Et c’est cette manière révoltante de traiter un être humain qui suscite notre indignation collective, en Israël, en France et partout dans le monde. (…)
Chère Aviva, cher Noam, chers amis, Votre modestie est à la mesure de votre détermination mais je veux vous dire combien j’admire votre ténacité sobre, digne, exemplaire face à l’inacceptable.
Il n’y a de votre part ni accusation, ni haine, ni rejet. Votre combat n’a rien à voir avec l’évidente nécessité de trouver une solution à la question palestinienne – et nous formons en ce moment de grands espoirs à cet égard – ou à la situation à Gaza. Votre combat, notre combat, est avant tout humanitaire. Parce que la détention, au secret, d’un être humain pendant plus de quatre ans est simplement contraire à tous les principes d’humanité. Tel est votre message, mon message, qui donne au cas de Guilad et à votre action une dimension universelle ».
Lire l’intégralité de la lettre de Nicolas Sarkozy ici .
Source et crédits photos: Yonatan Sindel pour StreetPress
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