Sur StreetPress Andrew Turner et Ed Handley de Plaid expliquent pourquoi ils ne se reconnaissent pas dans le style « Intelligent Dance Music » dans lequel on a pu les classer aux cotés d'Aphex Twin. Après 8 ans d'absence ils sortent Scintilli.
Votre nouvel album s’appelle Scintilli, ce qui peut se traduire par « Je suis beaucoup d’étincelles ». Pourquoi avez-vous choisi ce titre ?
Pour nous, ce nom a plusieurs significations. L’une d’entre elles, est le ressenti :quand on écoute une chanson, on perçoit des étincelles dans son corps, surtout si c’est une bonne musique. Il y a aussi cette idée de l’humanité fonctionnant comme un tout uniforme. Ce nom désigne le besoin dans un groupe de faire des étincelles pour s’inspirer entre pairs.
Cela fait presque 8 ans que l’on attendait un nouvel album studio de Plaid, pourquoi avoir mis tant de temps ?
En fait nous n’avons pas chaumé pendant ces 8 ans, nous avons travaillé sur deux projets différents («Greedy Baby » avec l’artiste vidéo Bob Jaroc et la bande originale du film d’animation « Tekkon Kinkreet » de Michael Arias, ndlr), et nous avons eu l’opportunité de travailler avec d’autres artistes comme les Southbank Gamelan Players ou encore avec l’Orchestre Symphonique de Londres. Nous étions particulièrement occupés et on ne voyait donc pas l’intérêt de faire un nouvel album. Cette période de transition nous a beaucoup servi, nous avons pu appréhender d’autres types de musique et cela nous a permis de réfléchir en profondeur sur ce que serait ce nouvel album. Une grande partie du processus de création s’est fait en live.
Plaid – 35 summers
Nous étions particulièrement occupés et on ne voyait donc pas l’intérêt de faire un nouvel album
Le premier clip issu de votre album est « 35 Summers » ; votre travail sur des bandes originales vous a-t-il inspiré pour la réalisation ?
Nous avons toujours donné un côté narratif à nos morceaux mais ce n’était pas non plus le but de faire un album qui ressemble à une bande originale. Nous considérons que nos clips existent indépendamment des albums. L’intérêt était de permettre au réalisateur de ce clip d’exprimer son sentiment sur la musique de « 35 Summers ».
Vous êtes aussi l’un des premiers groupes à recevoir l’appellation d’IDM (Intelligent Dance Music), trouvez-vous cette appellation justifiée ? Qui représente cette scène aujourd’hui d’après vous ?
Nous n’avons jamais réellement apprécié cette appellation car pour nous, la dance music n’a rien d’intelligente, c’est surtout un moyen d’expression corporelle et auditive. En ce qui concerne les artistes, beaucoup de jeunes prodiges sont apparus et se révèlent encore comme Rustie ou encore Chris Clark mais nous ne pensons pas que l’on pourrait les ranger dans la catégorie IDM car cette étiquette était apposée sur une liste particulière d’artistes comme Aphex Twin, LFO ou encore Leila.
Comment imaginez vous votre set live pour vos futurs concerts ?
Nous comptons renforcer le côté live avec plus d’improvisations et quelques effets de lumières. Nous essayons de faire quelque chose de différent pour permettre aux gens d’appréhender Plaid sous un angle plus basique dans la dance music.
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