Splice, avec Adrien Brody

Un scénario débilitant

Ce film raconte comment un couple de petits génies décide d’aller plus loin que leur mission scientifique en expérimentant une  manipulation génétique sur l’être humain. Évidemment, le résultat leur échappe et accouche d’un monstre mi-humain mi-machin-bidule avec quatre doigts, une queue avec un dard, des pattes d’autruche, des ailes de coléoptère, des branchies, bref une vraie salade niçoise d’ADN mais avec le visage de la charmante comédienne Delphine Chanéac sous chimiothérapie. Au final, le spectateur aura l’impression d’être devant sa télé un dimanche soir sur la TNT, sauf qu’il aura payé 10 euros… . L’affiche laissait pourtant présager une ambiance à la Legend (Ridley Scot, 1985) ou semblable à celle du Labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro, 2006) Hélas ! Que nenni ! Tout est mauvais dans ce film indigeste au scénario ultra linéaire, téléphoné avec zéro surprise à l’intérieur. Ne vous laissez pas berner. Circulez, il y a rien à voir, on vous aura prévenu.

Fiche technique

Réalisé par Vincenzo Natali
Avec Sarah Polley, Adrien Brody et Delphine Chaneac
1h47 min
Vu dimanche au Gaumont Disney Village 20h10 avec un Sprite
Public: des couples avides d’émotions
Note: 0,5/5

Adrien Brody, ex comédien, néo touriste Predator

Enfin, rien à voir sauf peut-être la déchéance d’un comédien au sommet de sa gloire en 2003. Pour ceux qui auraient déjà oublié, Adrien Brody a obtenu l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Le pianiste (Roman Polanski, 2002) Fera-t-il partie de ces comédiens qui n’auront qu’un seul immense rôle dans leur carrière à l’image de Malcom Mc Dowel dans Orange Mécanique (Stanley Kubrick, 1971), ou Marc Hamill aka Luke Skywalker dans Star Wars ? En tous cas, il semble avoir décidé de parcourir le chemin du succès à l’envers : depuis son Oscar, on le voit peu et quand il joue, il n’obtient que de tout petits rôles dans de grands films (King Kong de Peter Jackson,  2005 ou A bord du Darjeeling limited de Wes Anderson, 2007) ou alors de grands rôles dans de tous petits films et des nanars indigestes. D’ailleurs, avis aux fans,  Adrien Brody est à l’affiche du énième épisode de la franchise Predator qui sort le 14 juillet prochain, encore un fameux moment de cinéma en perspective.

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La bande-annonce

Source: Benjamin Gans | StreetPress