Après Deborah et Julien , le nouveau couple de la semaine c’est Hugo, 23 ans, et Giulia, 21 ans. Leur histoire d’amour, elle s’est construite dans… le travail ! Au début Giula était la sparring-partner de ce cancre d’Hugo, pour qu’il réussisse enfin son bac. Puis c’est dans leur école de management qu’ils s’entraident pour lancer leur carrière. Aujourd’hui, Hugo est le président de l’asso d’événementiel de leur école et Giula est son bras droit. Un couple cimenté par leur réussite ? « On est toujours en compétition. Ça nous donne de l’ambition d’être ensemble », explique Hugo.
On est dans une société où tout est précaire, pourquoi l’amour échapperait à la règle ?
Hugo : On avait un profond besoin de stabilité et d’équilibre. En fait sans y réfléchir, on attendait une relation longue. Et j’ai eu des déceptions amoureuses avant. J’avais aussi besoin d’arrêter de faire le con. Les cours me barbaient. Giulia m’a aidé à me poser. C’est grâce à elle que j’ai eu le bac. Je pense qu’il y a plus de points qui nous éloignent que de points qui nous rapprochent. Et c’est ce qui fait que ça tient. C’est ça, en fait.
Giulia : On n’y a pas réfléchi. Moi je pense qu’on a comme point commun, la façon dont on envisage la vie, ce côté stabilité, partage. Par contre, on a beaucoup plus de choses, en termes de comportement et de caractère, totalement opposées ! Même pour les loisirs. Moi j’aime bien faire des expos par exemple, alors qu’Hugo il faut le traîner pour lui en faire faire.
Hugo : Tout nous éloigne et tout nous rapproche. Ce qu’on fait, il y a plein de couples qui seraient incapable de le faire. Travailler ensemble, les autres couples te diront non, jamais de la vie. Alors que nous on le fait.
L’an dernier, nos
célibataires de la semaines,
Manuela,
Solène,
Airwin et les autres, cherchaient le grand (ou le petit) amour. Aujourd’hui Streetpress parle de ceux qui l’ont trouvé. Selon la base-line préférée de Beigbeder « l’amour dure trois ans ». Comme à Street, on est des grands romantiques, on a voulu vous prouver le contraire avec une série de portraits de couples ensembles depuis plus de trois ans (ou presque). L’occasion de questionner l’amour façon vingt-et-unième siècle dans toute sa diversité. Si vous êtes beau (ou pas), si vous vous aimez (un minimum) et que vous êtes en couple depuis longtemps, une adresse:
redaction@streetpress.com
C’est quoi l’avantage de travailler ensemble ?
Giulia : L’année du Bac, j’étais dans une mauvaise période. Je n’étais pas motivée pour travailler, j’avais pris du retard. On s’est entraidé. Lui, c’était la deuxième fois qu’il passait le bac donc il connaissait le programme. J’avais du retard sur les maths et c’est lui qui m’expliquait.
Hugo : Au final elle a explosé les scores. Elle l’a eu avec de la marge. On s’est complété, même si parfois ça pouvait être un peu conflictuel. On a passé une année entière ensemble, on a eu tous les deux notre Bac S. Même millésime ! Cette année, je l’ai recruté dans mon association qui organise pleins d’événements culturels différents pour les étudiants de l’école. Je me suis dit que ça pourrait être sympa parce qu’on sait ce que c’est de bosser ensemble. Les postes qu’on a, président et coordinatrice, sont les deux postes clés de l’asso. Le fait d’être ensemble facilite le transfert d’informations. C’est plus simple qu’avec un inconnu.
Vous restez discret à l’école, devant les autres étudiants ?
Hugo : On fait attention. Ils le savent qu’on est en couple, ça se voit. Même si on se cache un peu parce qu’on se dit qu’on a un certain âge maintenant. On n’est plus au collège, les bisous-bisous ça suffit.
Giulia : En début d’année, on s’ignorait en fait. On passait pour deux inconnus pour rester discrets sur notre histoire. Donc c’était galère. Tu n’as pas à imposer aux autres que tu sois en couple. Ils le savent tous à l’école qu’on est ensemble mais on ne le montre pas. On pense que ça peut gêner. Comme au lycée, les gens sont un peu jaloux, parce qu’ils ne comprennent pas pourquoi ça marche aussi bien.
Et dans trois ans, vous vous voyez bosser ensemble ?
Hugo : Non. La seule opportunité, ce serait qu’on crée une boîte en fait, pour la simple et bonne raison qu’on aurait tout intérêt à se motiver tous les deux à fond pour la faire grandir. On peut se compléter. On n’y a jamais pensé, mais on a déjà rigolé en se disant qu’avec nos compétences on pourrait le faire. Après je nous le souhaite pas.
Giulia : Ah non ! J’ai envie de dire que là on a de la chance d’être à l’école ensemble, mais le soir chacun rentre chez soi. Donc ça nous fait quand même un break. Mais dans trois ans, on vivra ensemble. On ne pourra pas être H 24 tous les deux, ce n’est pas possible.
Hugo : On est toujours en compétition. Ça nous donne de l’ambition d’être ensemble. Mais à l’école, seules des notes sont en jeu. Plus tard, au travail, ce sera notre carrière professionnelle. Si on est dans la même entreprise, j’ai peur que la réussite de l’un se fasse aux dépens de l’autre, que ça crée une sorte d’incompréhension dans notre couple.
Un couple d’école
> 2009 : Dans la même Terminale (Bac S)
> 2010-2012 : Dans un établissement différent
> 2011 : Même photo de profil Facebook (en amoureux)
> 2012-2013 : Dans la même école et la même asso
bqhidden. En début d’année, on s’ignorait en fait. On passait pour deux inconnus pour rester discrets sur notre histoire