11/10/2012

« L'essentiel est que l'esprit Erasmus demeure »

Vidéo : Où trouver de l'argent pour sauver Erasmus ?

Par Elodie Font

Le soldat Erasmus est-il en péril ? Pour la première fois, ses caisses sont vides. A l'Assemblée nationale, les députés défendent tous ardemment le programme. Sauf qu'ils n'ont pas les mêmes idées pour le financer.

1 Les faits

Erasmus va-t-il mourir ? La semaine dernière, le député européen (français) Alain Lamassoure a tiré sur la sonnette d’alarme : le budget dédié à Erasmus, d’environ 460 millions d’euros par an, serait menacé. Pas facile d’avoir 25 ans, hein, Erasmus.

2 Le contexte

Dans une Union européenne en mal de reconnaissance, Erasmus a permis à plus de 2,5 millions d’étudiants d’aller s’évader dans une université étrangère – 31.000 étudiants français partent chaque année. Sauf que tous les budgets sont diminués – également ceux alloués aux programmes de recherche.

Dans ce contexte, il manque 90 millions d’euros dans les caisses d’Erasmus. Une bagatelle pour l’Europe, mais encore faut-il que les Etats européens décident de s’emparer de la question. Allez l’Europe, il faut sauver le soldat Erasmus !

On va radiner sur Erasmus… C’est ça la belle Europe de l’Union Européenne

3 La question de StreetPress

Erasmus coûte-t-il trop cher à l’Union européenne ? Dans quels autres budgets il faudrait tailler ?

4 La réponse des députés

Jacques Myard – UMP – Yvelines : « Ce n’est pas une question budgétaire, c’est une question d’exécution…. comme l’amour (…) Il est bon que notre jeunesse aille voir ailleurs parce que, quand elle revient, elle trouve que la soupe n’est pas si mauvaise que ça. »

Roger-Gérard Schwartzenberg – PS – Val-de-Marne : « Que la commission européenne et l’illustre Barroso qui est toujours inerte s’engage pour trouver ces 91 millions »

Yves Jégo – UMP – Seine-et-Marne : « Il y a une gabegie organisationnelle dans l’Union européenne »

Stéphane Travert – PS – Manche: « L’essentiel est que l’esprit Erasmus demeure »

Christophe Léonard – PS – Ardennes : « Une des pistes avancées c’est la taxation sur les transactions financières »

Patrick Ollier – UMP – Hauts-de-Seine : « C’est au gouvernement de décider de ses priorités… à l’évidence il a décidé que ce n’était pas une de ses priorités … Les étudiants concernés en tireront les conséquences »

Nicolas Dupont-Aignan – DVD – Essonne : « Ah ben écoutez c’est très simple. La BCE a donné 1.000 milliards à 1% aux banques privées, et ça ils le font toujours. En revanche on va radiner sur Erasmus… C’est ça la belle Europe de l’Union Européenne »

Le gouvernement a décidé que ce n’était pas une de ses priorités …

C’est une question d’exécution…. comme l’amour