Les fins de mois sont difficiles mais vous rêvez d'étudier le droit (et l'alcool) danois ? Ça tombe bien : d'après un rapport de la Commission européenne, c'est au Danemark que les études sont les moins chères d'Europe.
Où partir étudier à l’étranger et, surtout, en ces temps de crise (eh bé oui, ma bonne dame), où est-ce que les cours sont les moins chers ? Pour répondre à ces questions, la Commission européenne vient de publier un rapport [PDF] comparant le coût des études dans l’enseignement supérieur public dans 30 pays européens – qu’ils soient membres de l’Union Européenne ou non. L’Espagne, le Luxembourg, la Suisse et les Pays-Bas n’ont pas communiqué leurs données.
Le rapport prend en compte les frais d’inscriptions d’un côté et l’ensemble des aides, prêts, bourses et avantages fiscaux de l’autre. Résultat : il vaut mieux étudier au Danemark plutôt qu’en Angleterre, les frais d’inscription allant respectivement de 0 € à plus de 36.000 € par an.
Sachant que ce rapport – et donc l’article que vous vous apprêtez à lire – ne prend pas en compte le coût de la vie en-dehors de l’université. Pensez à vérifier avant de partir que, même si la fac ne vous coûte rien, votre appart ne vous pompera pas 800 € par mois.
1 Le Danemark
Le coût : aucun : la fac est gratuite ! Les étudiants, qu’ils soient Danois ou ressortissants de l’Union Européenne, ne paient pas de frais d’inscription et ce, même au second cycle.
Montant de la bourse : près de 10.000 € de bourse par étudiant et par an. Le pays accorde des bourses à tous les étudiants sans distinction de ressource. Un étudiant peut ainsi toucher 9.119 € sur 10 mois pour financer ses études. Des aides supplémentaires sont même accordées à ceux qui deviennent parents pendant leur scolarité.
Sachant que la moitié des étudiants a recours à des prêts. À un taux de 4 %, les prêts peuvent aller jusqu’à 2.897 € par an et doivent être remboursés un an après la fin de son cursus. Les parents, eux, ne touchent ni allocations ni avantages fiscaux.
Une autre bonne raison d’y aller parce que selon l’OCDE, c’est le pays d’Europe où l’on est le plus heureux. Système de santé gratuit pour tous, sécurité, taux de chômage inférieur à 5 % et heures supplémentaires mal vues, les Danois ont plutôt la belle vie…
Le prix de la bière est aussi à considérer (Photo : Nick Shine)
2 La Suède
Le coût : l’université ne coûte rien pour les étudiants suédois, mais aussi ceux de l’Union Européenne, et des pays hors UE comme la Norvège, le Lichtenstein et l’Islande.
Montant de la bourse : près de 3.000 € d’aides : 64 % des étudiants ont touché 2.997 € par an. Des bourses qui peuvent être complétées par des prêts allant jusqu’à 700 € par mois. Ils s’étendent aux jeunes de plus de 25 ans qui reprennent leurs études après avoir travaillé ou qui doivent faire face à des dépenses supplémentaires comme le fait de payer deux logements ou d’investir dans des instruments de musique ! En revanche, les parents ne reçoivent ni avantages fiscaux, ni allocations.
Une autre bonne raison d’y aller pour voir le monstre du Loch-Ness. Vu que les études sont très chères au Royaume-Uni (voir ci-contre), on peut toujours se consoler avec la version suédoise dont les habitants sont très fiers !
3 La Finlande
Le coût : aucun frais d’inscription exigé, à part dans le cadre de masters en anglais proposés par certains établissements.
Montant de la bourse : plus de 7.000 € de bourses et de prêts. Les jeunes ayant des revenus inférieurs à 11.850 € par an peuvent prétendre à une bourse dont le montant varie entre 55 et 298 € par mois – en fonction de l’âge et si l’étudiant vit ou non chez ses parents. Un supplément logement prend en charge une partie du loyer jusqu’à 206 € par mois. En plus de la bourse, on peut contracter un prêt allant jusqu’à 2.700 €. Ce qui porte le montant de l’aide potentielle à 7.196 €. En prime, les élèves méritants ont droit à des prêts supplémentaires.
Une autre bonne raison d’y aller c’est là où il faut être si vous aimez les concours « what the fuck ». La Finlande a son championnat du monde de sauna consistant à rester le plus longtemps possible dans un sauna chauffé à 110 degrés, mais aussi de lancer de téléphone portable où le record s’établit à 101,46 m. Plus sportif encore, le concours de porter de… femmes.
Ces montants élevés ont été votés à l’occasion de la réforme des droits universitaires en décembre 2010. Les étudiants avaient alors vivement protesté contre cette augmentation, sans obtenir gain de cause.