Sur SoFoot, en partenarait avec StreetPress, Alain Cayzac revient sur sa présidence du PSG, période Colony Capital. A l'occasion de la sortie de son livre sur l'entrepreunariat, il compare la gestion du PSG et celle d'une entreprise.
Qu’est-ce qui vous a animé pour écrire ce livre ? Pourquoi l’avoir rédigé sous forme de recommandations ?
C’est moi qui ai eu l’idée de cette structure sous forme d’une suite de conseils. L’idée de base, c’est la transmission. On m’a depuis sollicité pour donner des conférences dans les écoles. Mon public, c’est celui-là, mes enfants et les copains de mes enfants. Un grand nombre de jeunes, des amis de mes gamins, viennent me voir afin d’avoir un avis car ils hésitent beaucoup avant de se lancer dans la vie active. C’est ce qui m’a vraiment poussé. Il y avait un vrai besoin pour des livres pas théoriques mais qui tirent des leçons de vie. Paradoxalement, on ne trouve pas trop ce genre de bouquins. Je me vois comme un passeur. Faut savoir que je n’ai jamais joué avec un autre maillot que le numéro 10. Même Platini m’avait laissé le sien quand il était venu jouer au Parc avec mon équipe de pub. Je suis un n°10 on ne peut plus lent, on m’appelle le géostationnaire (rires).
Vous allez breveter le concept…
Si ça marche, je lancerai, en effet, une collection en demandant à des gens plus célèbres que moi de faire la même chose. Solliciter un grand politique, un grand écrivain ou un grand sportif afin qu’il transmette son expérience sans en faire un récit biographique. Ce qui peut éventuellement motiver, c’est le bilan qu’on tire de trente ou quarante ans de vie professionnelle. Dire « voilà ce que j’ai fait, de bien, de moins bien, de pas terrible. C’est ma vérité, faites-en ce que vous voulez… ». Demain, si je fais ça avec un prof de médecine, je suis sûr que les étudiants concernés vont être intéressés. Pareil avec un grand couturier, cela passionnera les gens qui chérissent les métiers de la mode. Je m’y essaierai seulement si mon livre marche.
h3. Alain Cayzac en 5 dates: |
2 juin 1941: Naissance à Evreux
1969: Confonde l’agence publicitaire RSG avec Jacques Séguela, Bernard Roux et Jean-Michel Goudard
1986: Membre du comité directeur du PSG
1997: Devient vice-président du 6ème groupe publicitaire mondial, Havas
Juin 2006: Devient président du PSG
Avril 2008: Demissionne du PSG, il réfuse l’arrivée de Michel Moulin que lui impose l’actionnaire du club, Colony Capital
Quels enseignements du monde du travail vous ont le plus servi lorsque que vous étiez président du PSG ?
Il y a beaucoup de points communs et une différence fondamentale. Ce sont des entreprises, vous avez un compte d’exploitation, un cahier des charges, du personnel, des problèmes sociaux, des problèmes de droits, etc… La seule différence, et elle est gigantesque, c’est que l’un est public, l’autre non. Comme président du PSG, à chaque match on faisait, si j’ose dire, le bonheur ou le malheur de quatre millions de personnes. Et c’est vrai. Vous êtes sous les sunlights, vous intéressez les médias, vous avez quatre millions de supporters qui vous suivent. Alors que dans une entreprise, aussi énorme soit-elle, vous n’intéressez que le sérail économique. Vous n’intéressez que Le Figaro, La Tribune et Les Échos…
La suite de l’interview d’Alain Cayzac sur SoFoot.com
En partenariat avec So Foot |
A lire: Alain Cayzac, Tout ce qu’on ne m’a pas appris à l’école , aux Editions du Moments ( 17,95€). Comme Patrick Jolly , l’ancien président du PSG sort un livre de conseils d’entrepreneurs pour combler les lacunes de l’école.
Source: SoFoot | StreetPress
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