Mercredi, Bertand Delanoë était en visite officielle à Beyrouth. Au programme, la mise en place d'un partenariat culturel entre Paris et la capitale libanaise. Et quelques mots en arabes sous les prêches du muezzin.
Beyrouth – Après sa visite à Tel-Aviv mardi, Bertrand Delanoë s’est rendu dans la capitale libanaise, 3 ans et demi après sa précédente visite en septembre 2006, au lendemain de la guerre des 33 jours .
L’événement littéraire “Paris en toutes lettres” délocalisé à Beyrouth
Aux côtés du maire de Beyrouth, il a inauguré l’événement littéraire «Paris-Beyrouth en toutes lettres» qui associe l’écrivain oulipien Jacques Jouet et la dessinatrice libanaise Zeina Abirached . Lors de l’été 2009, le même événement avait eu lieu dans la capitale française et son succès a inspiré une seconde édition, cette fois issue d’une collaboration entre les deux capitales.
Un projet de réhabilitation de la Maison Jaune, immeuble martyre de la guerre civile
Bertrand Delanoë, sous le chant du muezzin, en a profité pour célébrer l’étroite amitié qui lie la France et le Liban et présenter le projet de réhabilitation de la Maison Jaune , cet immeuble du début du siècle situé sur la ligne de démarcation entre Beyrouth est et Beyrouth ouest et qui porte les stigmates des affrontements entre les deux parties lors de la guerre civile qui lacéra le pays pendant 15 ans.
Avec le soutien technique de Paris
La maison Jaune accueillera le Musée de l’Histoire de la Ville, consacré à la mémoire et au patrimoine de Beyrouth, et sa rénovation marque un pas décisif dans la réflexion que mènent les Libanais sur leur identité. La Ville de Paris a apporté son soutien au projet dès septembre 2008 en délégant plusieurs missions d’assistance technique. Les travaux de réhabilitation devraient débuter à l’automne 2010 et le musée ouvrir ses portes en 2013.
Delanoë fait plaisir aux Libanais
Delanoë, qui se sentait « à la maison », n’a eu de cesse de réitérer ses marques d’amitié pour une capitale et un pays éminemment francophones qui gardent les souvenirs de la présence française lors de la période du mandat. En ce début du XXIème siècle, la collaboration entre les deux capitales ne prend plus le visage du colonialisme mais celui de la culture qui se met au service des Libanais « artistes de la vie ».
Bertrand Delanoë a lancé le « coup d’envoi de ce rêve de 2006 pour l’unité du peuple libanais » avant de quitter les lieux pour rencontrer le soir même le Président du Conseil des ministres, Saad Hariri, puis le Président de la République Michel Sleiman le lendemain.
Voir aussi : les impressions de Bertrand Delanoë sur son blog
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Source: A Beyrouth, Leslie Fauvel pour StreetPress