29/06/2012

Parce que voyager seul, ce n'est pas (que) s'auto-photographier devant les monuments

5 bonnes raisons de voyager en solo

Par Karen Latour

Tes potes adorent Ibiza alors que tu tuerais pour être en Laponie ? Alors pars seul ! « T'es plus libre » et, comme Marie, tu auras quelques frissons : « J'ai eu 5 minutes de flippe, je me suis dit « je vais rester dans la campagne polonaise.

1. Mieux qu’un groupe de 10 relou

Pour qui ? Pour ceux qui bossent dans un open space toute l’année, avec des collègues qui parlent FORT et à qui ils doivent rendre des comptes. L’été, c’est no-concessions-no-noise. MERDE.

L’avis de Charlotte « Quand tu pars en vacances seule, t’es plus libre, moins balisée. Tu construis ton voyage exactement selon tes goûts et tes envies, tu t’arrêtes quand tu veux et où tu souhaites. Si j’ai envie de claquer des thunes dans un hôtel un jour et ensuite aller dans des auberges, c’est mon problème. »

L’avis de Marie : « J’ai testé les voyages en groupe mais honnêtement …ça me gonfle ! Ca dépend de la taille du groupe ou avec qui tu pars mais y’a toujours un leader. En plus, je suis assez dynamique alors attendre que tout le monde se lève et ne rien faire de la journée, non merci. Et puis, y’a ces moments où tu te dis « heureusement que j’étais toute seule ». Comme cet automne en Corse : je me suis retrouvée seule face à la grande bleue, sur cette plage déserte avec le soleil en face de moi. Et là, tu prends la dimension de ta liberté… Alors qu’avec des potes ça aurait été plus déconne, du genre « allez tous à la flotte ! »

L’avis de Romain « Quand on part avec mes potes, qu’on est dix et qu’on se retrouve à visiter le centre de Barcelone, ça pose tout de suite problème. Y’a autant de projets que de personnes et bien sûr personne ne veut faire de concessions. »

> Charlotte (son nom a été changé) – 30 ans – Thaïlande et Cap Vert en solo. Se prépare pour un voyage seule au Brésil

> Romain – Etudiant en sciences politiques – 22 ans – Suède en solo

> Etienne – Etudiant – Parti un an seul en Australie

> Marie – Travaille dans le secteur de la communication – 27 ans – Hongrie, République Tchèque, Pologne et autres en solo… Envisage de faire un tour du monde en solitaire.

2 Mieux qu’un camp scout

Pour qui ? Pour les Indiana Jones refoulés et les descendants de Chuck Norris.

L’avis de Marie : « En voyage seul, tu vis les expériences à fond : les galères sont riches d’enseignements. Niveau débrouille c’est vraiment un plus. Je vois, une fois je prenais le train pour aller à Varsovie, et là il s’arrête au milieu de nulle part. Je ne savais pas quoi faire, je ne comprenais pas ce que les gens disaient… J’ai eu cinq bonnes minutes de flippe où je me suis dit « je vais rester dans la campagne polonaise ». J’ai réussi à communiquer grâce des gestes avec le couple de polonais à côté de moi et tout s’est arrangé. Ce genre d’expérience c’est hyper formateur. »

L’avis de Romain « Ah ben moi j’ai gagné en autonomie c’est certain ! Quand t’es dans un groupe, tu peux te laisser guider. Tout seul, t’as intérêt à trouver ton chemin et pour ça, tu te forces à parler anglais (ce que tu ferais pas devant tes potes), tu essaies de comprendre des plans écrits en suédois. Si y’a bien un truc que j’ai appris en voyageant seul c’est ça ! »


Y’a des moments où c’est moins gênant d’être seul Photo : granteaton

3. Mieux qu’une séance chez ton psy

Pour qui ? Les encartés UMP et les bacheliers recalés.

L’avis de Charlotte « Le plus beau coucher de soleil que j’ai vu c’était en Thaïlande, j’étais seule et c’était génial ! Comme un cadeau fait exprès pour moi. Là tu te rends vraiment compte des choses, tu vis le moment à 200% et tu réfléchis pas mal sur toi, qui tu es. Je ne sais pas si j’en aurai profité pareil si je l’avais vécu avec quelqu’un. »

4. Mieux que Meetic

Pour qui ? Les fans d‘« Into the Wild » avides de rencontres hippies qui changent la vie

L’avis d’Etienne « Pour moi, “it’s not the miles that we travel, but the friendship we make along the road” : partir seul, c’est pas vivre en hermite. Ce que l’on veut avant tout c’est faire des rencontres et c’est certainement beaucoup plus facile lorsqu’on n’est pas enfermé dans la bulle amicale de son compagnon de voyage. On voyage pas seulement pour découvrir un pays mais pour toutes les rencontres qu’on y fait. Si j’étais venu avec un ami, nous nous serions coupés du monde. Tandis qu’en voyageant seul, on finit par demander à tout le monde qui veut aller boire un coup. »

J’ai eu cinq bonnes minutes de flippe où je me suis dit « je vais rester dans la campagne polonaise ».

5. Mieux que les cours d’anglais de M. Unskilled

Pour qui ? Ceux qui regardent les séries en VO mais laissent les sous-titres en français « juste pour vérifier hein sinon je comprends »

L’avis d’Etienne : « Si j’ai voulu partir, c’est d’abord pour la langue : la meilleure solution pour apprendre l’anglais c’est finalement d’aller à l’étranger. Et partir avec un ami français, ça aurait été se mettre dans une bulle. D’autant plus qu’étant du genre timide, j’aurais constamment laissé mon ami parler, et n’aurais pas fait d’efforts pour aller vers les autres. »