Jeudi 19 mai, les militants socialistes votaient le projet pour 2012 en pleine affaire Strauss-Kahn. Si certains « ne pactisent pas avec le diable » DSK, le maire du XVIIIème Daniel Vaillant « souhaite que les défenseurs soient entendus. »
7 bis rue de Trétaigne – Paris 18ème. Les posters du livre de Daniel Vaillant « PS: 40 ans d’histoire(s) » accueillent les militants de la section PS du 18ème venus voter le projet socialiste pour la présidentielle ce jeudi 19 mai. Dessus, immanquable, le visage de Dominique Strauss-Kahn souriant d’un air coquin qui regarde les bulletins pénétrer l’urne. Comme si rien ne c’était passé le dimanche 15 juin à New-York .
Déni Daniel Vaillant venu voter en scred à 17h45 – happy hour des retraités au bureau de vote – minimise d’ailleurs l’ampleur du séisme qui frappe le PS: « Ce n’est pas un coup de tonnerre comme le 21 avril ! C’est un an avant l’élection ! ». Quand on lui demande si le Parti Socialiste doit tirer un trait sur DSK, l’ex-ministre de l’Intérieur qui veut légaliser le cannabis surprend par sa réponse: « Pourquoi tirer des traits ? Le dépôt de candidatures c’est le 28 juin. (…) Je souhaite que les défenseurs soient entendus ». Avant de préciser en jugeant quand même « compromise » une candidature de l’accusé le plus célèbre de France.
Médias Jean-Philippe Daviaud, chef de la section PS du 18ème, ne croit pas au complot comme a pu le sous-entendre Claude Bartolone . Mais il tient à indiquer « qu’à ce stade on est incapable de se faire son avis ». « D’ailleurs la montée de Barto et Harlem , c’était sur les médias, pas le fond de l’affaire. Ça ne vise pas à défendre DSK mais c’est une indignation face aux médias ». A la section PS du 18ème arrondissement – vers laquelle pourtant sont souvent orientés les journalistes – on a ainsi fait « le choix de dire aux militants de ne pas s’exprimer ».
Caca Ceux qui s’autorisent à parler à la presse ne sont pas tendres avec l’ex-maire de Sarcelles: « J’ai appris à connaître DSK avec cette révélation », balance amère Raymond un militant bien connu de la section. « Un jour de deuil et on repart. Je ne pactise pas avec le diable. » Pour Michel, retraité au faux-airs de Belmondo, DSK « s’est mis les deux pieds dans la merde. C’est un peu lui quand même ! C’est à lui de se débrouiller. Et il a une formation d’avocat. » Des paroles qui tranchent avec celles de l’appareil socialiste. Daniel Vaillant le maire du XVIIIème préfère « attendre » et ajoute « on a un devoir de solidarité, au moins avec les proches ».
Un jour de deuil et on repart. Je ne pactise pas avec le diable
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