14 mars, premier tour des élections régionales… 15 mars, fin de la trêve hivernale pour les locataires en impayés de loyer. Alors, qu'en pensent les candidats présents à la remise du rapport sur le mal-logement, le 1er février dernier ?
A l’approche des élections régionales, le mal-logement ne semble pas être un thème prioritaire de campagne. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter. Trois millions et demi de mal logés, 600 000 SDF. Une situation d’autant plus scandaleuse que la France compte plus de 2,5 millions de d’appartements vacants, dont 300 000 rien qu’en Ile-de-France selon le rapport.
Conscience et bonne conscience
Le 1er Février la fondation Abbé Pierre remet son rapport annuel sur le mal logement. Dans la Grande Halle de la Villette à Paris. Différents intervenants se succèdent à la tribune, des responsables de la fondation, et quelques responsables politiques. Martine Aubry et Harlem Désir (PS), François Bayrou (Modem), Cécile Duflot (Europe écologie), et Benoist Apparu secrétaire d’Etat au logement. Chacun défend son point de vue, conscient que la situation actuelle n’est plus tenable. Une question aussi grave que le mal-logement devrait reléguer au second plan les rivalités entre partis. La remise du rapport, qui est une expertise en la matière, rend la présence des politiciens encore plus capitale cette année… surtout à la veille d’un scrutin comme les régionales.
Propositions ou justifications ?
Benoist Apparu n’hésite pas à provoquer en affirmant qu’une grande partie des propositions de la fondation se retrouvent dans celles du gouvernement : «J’ai noté qu’au moins 14 des propositions du rapport sont en cours de mise en œuvre… ». Pourtant, il juge « inefficace la réquisition des logements vacants, et qu’elle envoi un message négatif adressé à l’ensemble des propriétaires. ». C’est pourtant une des propositions principales du rapport, qui est déjà inscrite dans la loi Besson de 1990.
600 000 enfants, échec scolaire et problèmes de santé
Christophe Robert, Directeur des études et du développement territorial de la fondation, nous rappelle que le mal-logement à des conséquences dramatiques sur les enfants (600 000 enfants). Echec scolaire et problèmes de santé comme le saturnisme, « Une société qui ne protège pas ses plus faibles est une société qui ne va pas bien ». La crise du logement va sur ses cinquante ans, l’Abbé n’en demandait pas tant, sa fondation a, hélas, de l’avenir devant elle.
Benoist Apparu juge « inefficace la réquisition des logements vacants, et qu’elle envoi un message négatif adressé à l’ensemble des propriétaires. »
Source: Marlon De Letto / StreetPress
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