StreetPress a suivi Mathilde toute la journée du 6 mai : son vote « courageux » pour Sarkozy, son air dubitatif au moment de placer le bulletin dans l'urne et ses interrogations une fois Hollande élu. « Qu'est-ce que ça va être maintenant ? »
15h24 : Mathilde part voter après en avoir fini avec des hésitations persistantes. C’est sa deuxième élection présidentielle. En 2007, elle avait voté Ségo mais aujourd’hui, elle penche pour Sarkozy.
15h27 : Mathilde glisse son vote bleu dans l’urne, l’air dubitatif. “Putain, je vote à droite.” Dans son isoloir, il y avait trois bulletins Hollande laissés sur le carreau.
15h28 : Mathilde repart chez elle avec son père. Lui-aussi avait voté PS à sa première élection présidentielle, en 81. Depuis, il a toujours opté pour la droite.
15h34 : une fois rentrée, Mathilde peut enfin prendre sa douche. La veille, elle était de soirée dans une autre ville et s’est couchée à 4h du mat’ avant de filer prendre un train à l’arrache pour rejoindre sa commune.
15h45 : Mathilde, dans sa torpeur, écrit des textos à ses potes : “je suis la seule de mes potes à avoir voté Sarko mais je trouve ça courageux. Je pense que c’est le moins pire pour la France.”
20h01 : Hollande est déclaré élu à 52%. Elle se retourne vers ses parents : “Qu’est-ce que ça va être maintenant?” puis rajoute “À nous de voir désormais, pourquoi pas… J’ai jamais connu la gauche à la présidence après tout… Mais j’ai peur que les gens cherchent l’assistanat avec une politique PS, en faisant abstraction de la crise.”