Un accord de paix a été signé hier soir entre le Soudan et un mouvement rebelle du Darfour. Il prévoit notamment le dédommagement des déplacés du Darfour. Mais peut-on y croire ?
Un accord de paix a été signé hier soir entre le Soudan et un mouvement rebelle du Darfour. Cet accord a été possible suite à un rapprochement entre Khartoum et le Tchad. Mais, le ralliement d’autres groupes rebelles sera nécessaire pour un retour à la paix effectif.
Rassemblement de personnalités
Plusieurs personnalités se sont réunies pour l’occasion : Khalil Ibrahim, le président du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), Omar el-Béchir, le président soudanais mais aussi l’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, et les présidents tchadiens Idriss Deby Itno et l’érythréen Issaias Afeworki.
Les modalités de l’accord
L’accord prévoit un partage du pouvoir ainsi que la participation du JEM “à tous les niveaux du pouvoir (exécutif, législatif…) selon des modalités à convenir ultérieurement entre les deux parties”. Il indique aussi que le JEM doit se constituer “en parti politique dès la signature de l’accord final entre les deux parties”.
L’intégration des rebelles dans l’armée et la police
Mais, la cérémonie, retardée de deux heures pour des détails de dernière minute, a fait place à d’autres dispositions : intégrer les combattants rebelles au sein de l’armée et de la police, libérer les prisonniers de guerre, prévoir l’amnistie pour les membres civils et militaires du JEM mais aussi dédommager les déplacés du Darfour.
Béchir confiant malgré des rebelles loin d’être conciliants
Lundi, le président Béchir s’est dit confiant pour un retour rapide de la paix au Darfour. L’accord “marque le début de la fin de la guerre au Darfour”, a-t-il proclamé, espérant “une paix totale” avant les élections générales au Soudan, prévues du 11 au 13 avril. Mais, l’Armée de libération du Soudan d’Abdelwahid Nour (SLA-Abdelwahid), un important groupe rebelle refuse de se joindre au processus de paix. Le JEM-Démocratie, qui appartient au groupe dit d’Addis Abeba, a, quant à lui, claqué la porte pour protester conte un accord jugé partiel.
Source: AFP | StreetPress
Photo: Un camp de réfugiés du Darfour | Blogtrotters / Flickr Creative Commons