Mohombi ? c'est «le nom d'une boîte de nuit qu'avaient mes parents dans les années 90». C'est aussi un chanteur compositeur fraîchement débarqué dans la clique de Lady Gaga.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Mohombi, je suis aujourd’hui un artiste international d’origine suédo-congolaise, ce qui fait de moi un afro-viking et je fais de l’afro-pop.
Ce qui t’a donné envie de faire de la musique ?
Un de mes premiers souvenir, c’était le jour de Noël. J’avais 5 ou 6 ans et entouré de ma famille, il fallait que je me fasse remarquer, alors j’avais préparé un petit show. Je suis monté sur la table et j’ai chanté et dansé…«Yesterday» des Beatles. Tout le monde était ému, et depuis je suis vraiment devenu le musicien de la famille.
Tu es auteur-compositeur, mais aussi chorégraphe ?
Oui c’est pas parce que je suis control freak ! (rire) Mais parce que ça fait 12 ans que je fais de la musique à plein temps. Même quand j’étais à l’université ou au travail, je passais au moins 5 à 6 heures par jour à faire de la musique. Ce qui m’a permis de développer d’autres sens; j’ai appris la guitare, mon frère m’a acheté un ordi et j’ai passé un peu de temps sur Cubase, voilà c’est comme ça que j’ai développé ce côté auteur-compositeur.
Tu as une histoire un peu difficile, elle t’a influencé dans ta musique ?
Oui, on a dû fuir le Congo. Je suis arrivé à Stockholm à l’age de 11 ans, cela a été assez dur, la musique a été pour moi une thérapie. Mais par contre cela n’a pas donné lieu à des chansons tristes ou mélancoliques, mais plutôt joyeuses, car ce sont mes racines.
Le son festif est lié à tes origines africaines ?
Tout à fait, mais également à mes origines suédoises par ma mère. La Suède est connue pour être un pays très fort en pop : les productions, les mélodies, les arrangements de Max Martin pour Britney ou les N’SYNC, c’est de la musique commerciale, mais qui est tout de même élaborée. Le mélange des deux origines me donne aujourd’hui mon identité et mon style de musique que j’appelle « Afro-pop ».
Ce nom Afro-Viking, d’où vient-il ?
Il est lié à mes origines suédoises et congolaises, et c’est également le nom d’une boîte de nuit qu’avaient mes parents dans les années 90, c’est notre identité, notre métissage.
Tu as eu une expérience dans la musique en Suède ?
Oui avec mon frère, on a crée un groupe qui s’appelait “Avalon”, et à la fin de la guerre au Congo, on y est retourné et on a crée un festival de musique pour les jeunes en regroupant des groupes locaux. Ce festival s’appelait “Jeunesse pour la paix”. Ce qui a attiré les médias et nous a valu d’être nominés aux KORA (Trophées de la musique en Afrique). C’est à ce moment là que j’ai rencontré des gens dans la musique aux US, ce qui m’a poussé à partir m’installer à Los Angeles.
En 2008, tu décides avec des amis de quitter la Suède et de tout tenter à Los Angeles ?
Oui j’avais obtenu mon diplôme, trouvé un bon travail, mon appartement à Stockholm, mais je sentais que je commençais à m’éloigner de ce qui était mon rêve. J’ai donc décidé de tout laisser et d’aller une dernière fois tenter le tout pour le tout à L.A.
Tu rencontres là-bas un autre Suédois, Red One, le producteur de Lady Gaga, Usher etc…
J’arrive à L.A et par des amis eux aussi Suédois – c’est un peu la « swedish connection » – j’ai la chance de rencontrer Red One. Il avait déjà entendu parler de moi, également par des amis en Suède : “Ce jeune là qui fait chier un peu tout le monde, il veut être dans toutes les boîtes, toutes les scènes …” (rire). Il a kiffé un peu l’histoire, il ne manquait plus que la musique, donc je lui ai joué quelques compos, il m’a tout de suite cerné et je suis devenu membre de la famille Red One, non seulement comme artiste, mais comme compositeur dans la clique.
Tu as collaboré avec des artistes comme Akon, Nicole Scherzinger, Nelly quel a été ton sentiment ?
Que ces énormes artistes me soutiennent, non seulement c’est incroyable, mais cela me confirme que je peux me donner à 100% pour la musique.
Les concerts cela signifie quoi pour toi ?
Je suis un accro de la scène, que je considère être une drogue très positive, je dois être sur scène au moins une fois par semaine. Avec la sortie de l’album j’espère avoir des productions beaucoup plus grandes, j’ai beaucoup de showcases en France : Rennes, Toulouse, Marseille, Paris mais également en Europe. Et maintenant j’ai envie d’amener ça à un autre niveau, peut être des salles.
Ton premier single “Bumpy Ride” a eu un gros succès ?
Surtout en France, étant un jeune en Afrique qui transite en Suède, mon rêve était de percer en France, le rêve américain c’était trop loin pour moi. Mais voilà, je suis la preuve vivante qu’il faut rêver, rien n’est impossible.
Quelle musique a bercé ton enfance ?
C’est dur car ma famille est grande donc il y a beaucoup de styles différents, mais je me souviens qu’avant d’aller dormir, ma mère mettait souvent un Best of d’Elvis Presley, ma sœur c’était Bob Marley, mon frère écoutait du Hip Hop : Run D.M.C au début puis 2 PAC. Ensuite j’ai fait le conservatoire de musique en Suède où j’ai découvert le Rock : Rage against the machine, Europe, Mike Jagger, la vraie musique, la musique des grands. Ce qui fait que je suis vraiment un melting pot de tout ça, sans oublier la musique africaine.
Le premier album que tu as acheté ?
C’était un Album des Boys II Men, c’était le bon moment, j’étais amoureux et tout (rire)…
Collabores-tu toujours avec ton frère ?
Oui ! Mon frère a pris un rôle beaucoup plus business, mais on est très très liés, et il fait partie de mon équipe de management, on a des projets ensemble, notamment les premiers trophées officiels de la musique au Congo.
Peut-on connaître le titre de ton prochain single ?
On ne s’est pas encore mis d’accord, c’est un peu un problème de luxe car chaque personne à ses goûts … On va laisser le public et les fans décider, aller faire des propositions sur Twitter et sur Facebook !
Mohombi – Bumpy Ride
Bouge tes fesses
Mohombi – Dirty Situation
Allez, en rythme
Le beau gosse de profil
bqhidden. Le premier album que j’ai acheté, c’est celui des Boyz II Men !