Tu veux découvrir la face perverse de Nathalie Portman ? Dans Black Swan, Darren Aronofsky se plait à craqueler « le masque de pureté » d'une Padmé devenue danseuse de ballet. Le verdict est dur: Black Swan est un film prétentieux.
Roulements de tambours, levé de rideau, le dernier et tant attendu Aronofsky débarque, ce mercredi, sur les écrans de cinéma. Le film en course pour les Oscars fait déjà figure de favori dans plusieurs catégories. Tout à son honneur, le réalisateur a pris le risque de revisiter d’une manière plus moderne, le Lac des Cygnes, chef d’œuvre poussiéreux de Tchaïkovski. Passées la grâce de Nathalie Portman et la sensualité de Mila Kunis, les thèmes de la paranoïa et de la dualité sont traités de manière trop convenue, loin des « chaussons rouges » de Michael Powell, le chef d’œuvre sur le milieu de la danse classique.
Quand l’innocente Nathalie Portman rencontre son alter-égo pervers
Nina (Nathalie Portman) est une ballerine talentueuse du New-York City Ballet, qui s’ingénie à être la meilleure pour remplacer la danseuse étoile Beth McIntyre (Winona Ryder) et incarner la reine des cygnes dans la nouvelle pièce du ballet. Pleine d’innocence et de grâce, Nina est parfaite pour se muer en cygne blanc mais sa personnalité trop lisse l’empêche d’incarner le feu du cygne noir. Thomas Leroy (Vincent Cassel), charismatique chorégraphe du ballet new-yorkais, veut pousser, par la perversité, la ballerine perfectionniste à craqueler son masque de pureté pour faire surgir les racines de sa face sombre, essentielle à l’interprétation du cygne noir. Lily (Mila Kunis), une autre danseuse du ballet, pleine de ruses et de vices, sait jouer naturellement le cygne noir. D’abord rivales, les deux « faces du cygne » s’engouffrent dans une relation d’amitié perverse (la scène dans la chambre de Nathalie Portman), poussant Nina à découvrir sa fascinante face sombre qui pourrait l’amener à la destruction.
Vu: Chez moi
Fréquentation: Moi et une amie
J’y vais avec: Ma copine parce que ça parle de danse classique et d’amour, les mamelles de l’imaginaire des petites filles :)
Je grignote: Cornetto vanille chocolat, le ballet des sens.
Note: 3 /5 Un film plutôt réussi mais surcoté avec une réalisation superficiel.