Plusieurs mairies de France organisaient ce 26 janvier des cérémonies de parrainages républicains d'enfants de sans papiers. Reprenant la tradition du baptême civil, ce geste solidaire fait des émules chez les citoyens, notamment dans le 19e.
Une cérémonie dans la tradition républicaine
Ambiance bon enfant dans la splendide salle des mariages de la mairie du XIXème arrondissement, où petits et grands attendent sagement le début des parrainages républicains. «Vous savez, cette cérémonie est surtout très symbolique » commente une marraine. Une vive émotion s’empare des parrains et marraines lorsqu’ils reçoivent, des mains d’élus de l’arrondissement, les diplômes de parrainages, sous l’œil bienveillant des membres de RESF (réseau éducation sans frontières).
«Ce n’est pas le parrainage qui va faire l’intégration»
Pour Nathalie Ménart, être marraine, c’est donner la possibilité aux enfants de sans papiers de «pouvoir vivre normalement, de s’investir dans une association ou de faire du sport dans un club». Chez les membres de RESF comme Didier Selves, directeur d’école dans le 19ème, « le parrainage est un moyen de faire sortir ces familles d’un certain isolement en les faisant connaître auprès de la mairie».
Une aide principalement vers les parents
Nathalie Ménart voit dans le parrainage la possibilité d’aider les parents « dans leurs démarches administratives, juridiques », mais aussi en apportant « un soutien humain ». La situation de grande précarité dans laquelle vivent les sans papiers les empêche d’être comme n’importe quel citoyen. Pourtant, au final, « ce sont les enfants qui trinquent notamment dans leur scolarité » souligne-t-elle.
Le baptême républicain
Instauré après la Révolution française, le baptême républicain consiste « à faire entrer l’enfant dans la communauté républicaine et à le faire adhérer de manière symbolique aux valeurs républicaines ». Tombé dans l’oubli, il revient au goût du jour depuis une dizaine d’année. La municipalité de Paris propose des baptêmes républicains, dits également baptêmes civils depuis 1995.