Suite aux révélations de StreetPress, le parquet ouvre une enquête judiciaire sur les faits de maltraitance et de racisme par les policiers du dépôt du tribunal de Paris.
Selon l’AFP, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique » et « injures publiques », suite aux révélation de StreetPress. Ce lundi 27 juillet, dans la matinée, StreetPress publiait une enquête en deux parties révélant un système de maltraitance raciste par les policiers du dépôt du tribunal de Paris. L’affaire – que la hiérarchie policière et le cabinet du préfet de police de Paris Didier Lallement ont tenté d’étouffer – a pu sortir grâce au témoignage du brigadier-chef Amar Benmohamed et de plusieurs centaines de documents internes.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "injures publiques" au lendemain d'accusations de racisme et de maltraitances policiers au dépôt du tribunal de Paris, a appris l' #AFP pic.twitter.com/KnlBpaJnon
— Agence France-Presse (@afpfr) July 28, 2020
Outre les « violences volontaires », l’enquête ouverte par le parquet de Paris s’intéresse aux « injures publiques en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » des retenus, ainsi que des « injures publiques à raison du sexe ou de l’orientation sexuelle ». Dans cette enquête, StreetPress révèle en effet de nombreuses insultes racistes comme : « Ferme ta gueule, sale bougnoule », « nègro », « sale race ». Plus terribles encore : « Je te lancerais tout ça dans la Seine », « Si on me laissait faire, je mettrais le feu à toutes ces merguez ». Mais aussi des insultes homophobes.
« Au total, sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités. C’est même sans doute plus », estime le brigadier-chef Amar Benmohamed dans notre enquête. En parallèle, la Défenseur des droits a également décidé d’ouvrir « une enquête relative aux faits » révélés par StreetPress.
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