La société Bouygues reproche à 4 sites internet, dont Indymedia, d'avoir lancé des appels à la violence contre ses boutiques et ses chantiers. Le procès, qui devait se tenir vendredi, a été reporté au mois de juin.
Décembre 2004 : Plusieurs sites d’information alternative ou de soutien aux sans-papiers dénoncent la participation de la société Bouygues dans la construction des centres de rétention. Dans la foulée, la police déplore des dégradations sur des boutiques de Bouygues télécoms et sur des chantiers de construction de la société. Le président du tribunal parle de cocktails Molotov et d’envahissements de locaux.
Après 5 ans d’instruction, les administrateurs de 4 sites parmi lesquels Indymedia et le site de la CNT sont poursuivis pour « provocation directe, suivie d’effet, à la commission de destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes ». L’audience de vendredi a été renvoyée au 11 juin, un avocat s’étant fait porter pâle.
« Je suis très optimiste pour cette affaire, explique Me Irène Terrel qui a aussi défendu Cesare Battisti et Julien Coupat. Car Bouygues a très peu d’éléments contre nous». Pour l’avocate, il s’agit d’un dossier « intéressant, car on pose la question de la responsabilité pénale des ces médias alternatifs ». Et pour elle, Bouygues « favorise, par ses constructions, l’expulsion des sans-papiers.»
Source : François Bonnard et Arnaud Coisne | StreetPress
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