En 36 ans, Radio Grenouille s'est installée comme un acteur culturel majeur de Marseille. Mais dur dur pour la radio asso et ses 80 bénévoles de joindre les deux bouts. Alors on leur donne un coup de pouce ?
1 %(upper) Que veulent-ils financer ? %
Programmation musicale, collaborations artistiques, créations sonores, ateliers éducatifs… Pour poursuivre ses différentes activités, la radio asso a besoin d’un coup de pouce.
2 %(upper) Combien ça coûte ? %
10.000 euros de dons d’ici le 20 mai.
3 %(upper) A quoi ça sert ? %
A soutenir un acteur culturel majeur de Marseille, qui œuvre depuis presque 4 décennies – et qui, accessoirement, passe de la super musique.
4 %(upper) Notre contrepartie préférée ? %
Il n’y en a qu’une, quel que soit le montant du don : une invitation à une grosse soirée, qui se passera en studio et en compagnie de toute l’équipe, avec apéro, DJ set et guests !
5 %(upper) Les papas et les mamans du projet ? %
Tous les bénévoles de la station ! Mais c’est Pauline Gervais, cheffe de projet à Radio Grenouille, qui prend la parole pour ses petits camarades.
(qitw) Radio Grenouille a 36 années d’existence, pourquoi lancer un crowdfunding aujourd’hui ?
(repitw) Cela fait des années que nos auditeurs peuvent nous adresser des dons mais la campagne actuelle est une manière de les associer davantage au projet. L’idée est de faire de Grenouille un média collaboratif qui, sans publicité, a besoin du soutien de ses auditeurs. C’est une manière de nous encourager, d’adhérer à notre travail, et de nous permettre de poursuivre.
(qitw) Et qu’est-ce qui passe sur Grenouille ?
(repitw) Plein de choses ! Dans le champ de la musique, on accueille régulièrement des DJs aux univers très différents, tout comme nos playlists, qui vont du rockabilly à l’électro la plus pointue, en passant par la black music. On réalise aussi des émissions en partenariat avec les institutions culturelles locales comme le Frac ou le Mucem.
(qitw) La radio est très ancrée localement. Comment faites-vous pour entretenir ce lien ?
(repitw) Encore et toujours par des collaborations. Je vais prendre l’exemple de la Friche de la Belle de Mai, où nous enregistrons certaines de nos émissions [lieu culturel incontournable de Marseille, où sont basées plusieurs assos, ndlr]. Juste à côté de notre studio, il y a une asso littéraire qui s’appelle La Marelle dont le directeur anime une émission chez nous. Une fois par mois, on pose une table de mixage sur le terrain de jeu à l’entrée de la Friche, et on échange avec les jeunes du quartier. Tous les étés, on est associés aux évènements, concerts et festivals qui ont lieu sur le toit. Le premier rendez-vous de la saison couvrira une après-midi débat consacrée au hip-hop et à la littérature d’ailleurs.
(qitw) Grenouille enregistre des audiences conséquentes au-delà de Marseille. Pourquoi ?
(repitw) On a reçu le soutien public de personnalités nationales comme Nicole Ferroni, Massilia Sound System et Imhotep de IAM. On a une notoriété locale, et aussi, c’est vrai, dans un certain nombre de niches. D’abord dans le domaine radiophonique grâce à nos créations sonores, d’un degré d’expérimentation assez rare. Mais aussi via nos programmes musicaux ouverts et éclectiques. On a également lancé notre diffusion en ligne dès la fin des années 1990. De coup, ceux qui sont de passage à Marseille et nous découvrent sur le 88.8 peuvent continuer à nous écouter après ! La preuve : on a reçu trois dons depuis la Polynésie !