Le jeune traducteur, dont StreetVox vous avait parlé, devait être expulsé ce matin vers la Norvège avant d'être renvoyé en Afghanistan où il est menacé de mort. Grâce à l'action d'une quinzaine de militants, son expulsion a été annulée.
Ce vendredi 10 mars, on vous racontait l’histoire de Farhad, un réfugié afghan, traducteur pour l’ONU, menacé de mort dans son pays. Trois jours plus tard, ce jeune homme, avec lequel StreetVox s’était longuement entretenu, devait être expulsé vers Kaboul, via la Norvège où sa demande d’asile a été refusée. Mais c’était sans compter sur le soutien de militants engagés pour les réfugiés. Ce matin, ils étaient une quinzaine à l’aéroport Charles de Gaulle pour s’opposer à son expulsion. « On est arrivé à 9h00 », raconte l’un d’entre eux contacté par StreetPress :
« On a prévenu les passagers qu’il y avait un réfugié dans l’avion. Et qu’il fallait refuser de décoller. »
La manoeuvre a été concluante. Face à l’indignation de plusieurs voyageurs, dont une femme qui a été menacée d’être débarquée par la police aux frontières, l’expulsion de Farhad a été annulée. Ce dernier est descendu de l’avion dans lequel il avait été forcé de monter quelques minutes plus tôt. Avant d’être emmené par la police. « Mais on ne sait pas où il a été emmené. Son portable est toujours éteint », raconte le même témoin. Selon la procédure, l’homme devrait être ramené au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, où il a déjà été enfermé pendant 15 jours.