Ce mardi 24 janvier, Marine Le Pen s’est présentée devant le camp d’accueil de migrants de Grande-Synthe. Le maire EELV Damien Careme, a décidé de la recaler. Il n’a pas digéré la venue de la candidate FN : « Les cons ça ose tout ! »
Grande-Synthe (59) – En milieu d’après-midi, Marine Le Pen, accompagnée du représentant local du FN, Philippe Eymery et de quelques journalistes, se pointe devant le camp humanitaire de Grande-Synthe avec la ferme intention de le visiter. Mais fissa, le directeur de cabinet du maire écologiste prévient Damien Careme, en déplacement à Bordeaux. L’élu écologiste refuse catégoriquement qu’elle rentre dans le camp. La petite délégation remballe ses cliques et ses claques et repart en criant au déni de démocratie.
Qu’est-ce qui vous a énervé dans la démarche de Marine Le Pen ?
Marine Le Pen est quelqu’un qui attise les haines et qui diffuse des thèses honteuses. Sa manière d’arriver comme ça montre bien que c’est un pur coup de communication politique. Le camp qu’on a mis en place, c’est pas un zoo ! On ne vient pas comme ça, pour surfer sur la misère des gens.
Elle vous a prévenue de son arrivée ?
Non, certainement pas ! On n’a rien reçu de sa part, ni lettre, ni mail, ni coup de téléphone. Rien non-plus de la part de la fédération FN du coin. Et puis de toute manière, même si elle m’avait prévenu, j’aurais refusé sa venue. Pour qui elle me prend ? Ca m’a fait penser à une phrase d’Audiard, « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ! »
Beaucoup de politiques sont venus ces derniers mois ?
Bien sûr, plein, et de tous bords politiques ! Des élus d’extrême-gauche, du PS, et même des Républicains. La différence c’est qu’ils ne sont pas venus en étant mal intentionnés. Certains n’étaient pas d’accord avec notre politique, on a discuté, on a débattu et ça s’arrête là. Mais la vision du FN sur l’immigration est totalement incompatible avec mes convictions et je ne veux pas avoir de contacts avec ces gens-là.