Une commerçante de 51 ans est jugée pour avoir braqué 4 banques en Allemagne et en Moselle pour un butin avoisinant les 175.000 €. Comme Cantona ou Spaggiari, elle dit avoir agi pour « se venger de l'Etat ».
Le casting
Fabienne Levy 51 ans, ancienne commerçante divorcée.
Le décor
La cour d’assise de Moselle où Fabienne Levy comparait jusqu’à mercredi soir pour quatre vols à mains armées.
Le genre
Un remake des Spécialistes version féminine.
Scénario
Dans l’enceinte du Palais de justice, la quinquagénaire explique ce qui l’a conduite à braquer 3 banques allemandes et un établissement de crédit français.
Scène 1 Selon les propos rapportés par Le Parisien, les 40 premières années de Fabienne Levy sont exemplaires.
Scène 2 Alors qu’elle vit un « divorce difficile » en 2000, sa vie bascule. Elle écope d’une amende de 450.00 euros pour licenciement abusif d’une employée. Cette première condamnation aux Prud’hommes lui coûte la faillite de son magasin. A partir de ce moment, les banques ne lui prêtent plus d’argent.
« Je voulais trouver de l’argent sans faire de mal aux gens. Plutôt mourir de faim que voler le sac d’une petite grand-mère » Fabienne Lévy, dans Le Parisien
« Elle n’a pas supporté de ne plus avoir le même train de vie et, avec l’éducation qu’elle a reçue, elle aurait pu agir autrement. » L’avocat des Parties Civiles, dans 20 Minutes
Scène 3 En 2004, elle refait sa vie avec un truand, ce qui lui vaut un an de prison ferme pour son implication dans un vol de voitures. A sa sortie, dans le rouge financièrement, elle encaisse des chèques au nom de son ex-mari, qui la poursuit pour vol. « A chaque fois, la justice a été contre moi » relate Le Parisien
Scène 4 Poursuivie par la justice, fatiguée et ruinée, un matin de 2004, armée d’un pistolet à gaz lacrymogène, elle s’attaque à des agences bancaires. Fabienne Levy prétexte sa haine du système bancaire comme moyen de défense.
Epilogue
9 ans de prison ferme ont été requis par le procureur à l’encontre de Fabienne Lévy pour ses braquages qui lui ont rapporté environ 173.000 euros. Son fils Jérémie, papa aujourd’hui, vit toujours non loin de sa mère, et la soutient fermement. D’ailleurs son témoignage émouvant : « Je n’ai eu que ma mère comme famille, mon père m’a lui toujours rabaissé », pourrait bien peser dans la balance de la justice…
« Les banques me faisaient un pont d’or lorsque je gagnais de l’argent, puis le jour où ça a cessé, terminé. Alors je suis devenue infréquentable » Fabienne Lévy, dans Elle
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