Après un premier épisode un peu kitsch vendu 3,99$ sur Viméo, le réalisateur Ange Jisa se lance dans Kopp, la suite de son biopic sur la vie du Duc de Boulogne. De son goupe Lunatic à Bercy, découvrez la success-story à la sauce B2O.
1 Que veulent-ils financer ?
L’épisode 2 de Kopp, un biopic sur la vie de B2O.
2 Combien ça coûte ?
10.000 euros. Mais c’est le minimum. Puisqu’avec 25.000 euros, l’équipe pourrait faire « des scènes de course-poursuite, des travellings, des plans aériens des Hauts-de-Seine. » Bref, Hollywood dans le 9-2.
3 A quoi ça sert ?
A mettre en lumière un artiste peu connu.
4 Notre contrepartie préférée ?
Pour 1000 euros, on a un rôle dans le film. On peut jouer Rohff ?
5 Le papa, c’est :
Ange Jisa, auteur, réalisateur et producteur de Kopp. A l’origine de quelques clips et documentaires, il est également réalisateur de la web série Kebab Caviar. Il se lance dans Kopp il y a un an. Le temps d’organiser un casting, de tourner un premier épisode avec les moyens du bord, et de lancer un second volet avec l’aide des internautes.
Pourquoi Booba ?
On voulait faire un biopic à la 8 Miles, un sujet qui puisse nous permettre de parler de rap et de délinquance. Ça n’existe pas ce genre de films en France, alors qu’il en y a plein aux Etats-Unis. Au départ, on avait choisit les Lunatic (l’ancien groupe de Booba, ndlr), parce qu’ils rassemblaient à la fois le côté banlieue et le côté réussite. Mais en étudiant leur histoire, on s’est rendu compte que Booba était un personnage plus intéressant. Il représente à lui seul le rêve américain.
Le duc de Boulogne est vraiment un exemple de « réussite » ?
Après on peut ne pas être d’accord avec ce qu’il dit. Mais vu où il en est arrivé aujourd’hui, on ne peut pas nier que c’est un exemple de réussite. Beaucoup de gens aimeraient être à sa place !
Et B2O est au courant de votre projet ?
Il est au courant de loin. Je n’ai pas encore eu la chance de le rencontrer en personne, mais ça devrait se faire dans les prochains jours.
Vous n’avez pas peur qu’il réclame des droits à l’image ?
Ça n’est pas lui à l’image, donc non ! Juridiquement on peut faire des films sur des personnages publics. C’est comme la Môme et Piaf, ou la Princesse de Monaco. La famille royale a boycotté le film, mais ça n’empêche qu’il sera diffusé. Légalement parlant, Booba pourrait nous emmerder seulement s’il estime qu’il y a diffamation et que ça entache son image.
Et vous avez pensé à engager son sosie ?
Non, parce qu’on parle de Booba jeune. A ses débuts dans Lunatic, il ne ressemblait pas du tout à ce qu’il est aujourd’hui. On a préféré prendre un acteur, qui lui ressemble quand il était jeune, et qui devienne de plus en plus musclé au fil des épisodes.
C’est quoi la suite ?
On voudrait faire une trilogie. Partir de sa jeunesse pour aller jusque son Bercy. C’est quand même le premier rappeur à avoir rempli la plus grande salle de spectacle française. Par contre, il faut le rappeler, on a créé une fiction. Toute la romance a été inventée par exemple. Pour notre scénario on s’est basé sur des interviews des Lunatic. Mais comme on n’était pas avec eux, il y a des passages qu’on a recréé.
Parlons peu, parlons bif : vous comptez en tirer combien ?
Pas grand-chose. On compte se rémunérer, payer les acteurs aussi, mais faire de l’argent avec je ne pense pas. On a pensé ça comme un truc divertissant. On entreprend de nouvelles choses qui n’existent pas forcement en France, même si techniquement ça n’est pas parfait. On espère que d’autres nous suivront.
On voulait faire un biopic à la 8 Miles
Clip – Booba – Parlons peu
- Pour quelques dollars de plus /
- Bonne action /
- Booba /
- Hip-hop /
- Hip Hop /
- web /
- crowdfunding /
- Ulule /
- kisskissbankbank /
- Kopp /
- Ange Jisa /
- Rap /
- Médias /
- A la une /