Geeks, hipsters ou amoureux de la nature, à chacun son sport de rue et à chaque spot sa discipline. Alors dimanche ce sera plutôt Quidditch porte de Versailles ou tractions au square Eugène Varlin ?
Bike Polo
Où ? Au 134 boulevard Davout sur le Terrain d’Éducation Physique (20e) ou sur l’esplanade des Invalides (7e). Marc Sich, le fondateur de Paris Bike Polo, s’y est mis dès 2007. « Au début, le gros souci, c’était de trouver un terrain fermé sur bitume ». La solution ? « On s’est mis à chercher sur Google Earth ».
Quoi ? Un maillet dans la main, le vélo dans l’autre, le Bike Polo, c’est la version street du très élitiste Polo traditionnel. Le sport, adaptation du vélo-polo pratiqué depuis la fin du XIXe, est apparu sur la côté ouest des États-Unis au début des années 2000. En France, c’est la mode du fixie – ces vélos à pignon fixe – qui a popularisé le sport.
Les règles du jeu ? Chaque samedi matin, sur l’asphalte de l’esplanade des Invalides, les joueurs commencent par installer des palettes pour baliser un terrain. « On aime ce côté ‘Do it yourself’ », explique le fondateur du Paris Bike Polo. La débrouille, on la retrouve avec ces plots de chantier installés en guise de buts sur une surface dessinée à la craie. Ensuite, deux équipes de trois s’affrontent. « Ils ont le droit à l’épaule contre épaule, vélo contre vélo et maillet contre maillet, mais pas plus », explique William, un membre de l’équipe.
Pour qui ? Cadreur, directeur artistique, architecte ou réalisateur, la majorité des joueurs de Bike Polo évoluent dans des milieux créatifs, tendance hipster : Barbe bien taillée, l’ourlet au pantalon et la casquette vissée sur la tête.
Parole de coach : « Pour beaucoup, le Bike Polo a changé leur vie », assure sans rire Marc, le président de Paris Bike Polo. « Personnellement, je vais bientôt être papa et sans le Bike Polo, je n’aurais pas rencontré ma copine. »
On aime ce côté ‘Do it yourself’
« Au début, le gros souci, c’était de trouver un terrain fermé sur bitume »
Les échasses urbaines
Où ? Le seul club francilien s’entraîne à Meudon-la-Fôret (92) et organise des balades à la Cité des Sciences ou sur les quais de Seine.
Quoi ? Le « Powerbocking », tient son nom de son inventeur allemand, Alexander Bock. Les aficionados se baladent avec 5kg à chaque pied. Un ressort en fibre de verre qui se déforme sous la pression de l’utilisateur et le projette dans les airs. « On peut pratiquer de différentes façons : ballade, vitesse, saut en hauteur, triple saut en longueur ou freestyle » détaillent Yann Arteta, fondateur du seul club francilien, Seine urbaine. En hiver, les « bockeurs » ne sortent pas à cause des sols glissants.
Les règles du jeu ? Dans le gymnase Millandy de Meudon-la-Fôret, on pratique le saut en hauteur avec les échasses. Casque sur la tête, genouillères bien accrochées, les sportifs se lancent dans une course d’élan sur une rangée de tapis avant de tenter de franchir une barre. Après, c’est chacun son style. Véronique, 51 ans, la doyenne du groupe opte pour celle « du canard », les jambes écartées. Hugo, 14 ans, qui passe les 2m05 en compèt’, est plus traditionnel, les deux jambes du même côté.
Pour qui ? « Monsieur, vous n’oublierez pas de dire que je suis la plus petite à faire des échasses en France », insiste Marion, dix ans, des petites lunettes roses et un T-shirt jaune fluo trop grand pour elle. Dans l’association, les enfants et adolescents sont nombreux. « On a une quinzaine de clubs en France et 150 licenciés. Mais on estime qu’il y a entre 1000 et 1500 pratiquants », selon Yann Arteta, président de la Fédération en cours de formation.
Parole de coach : « C’est un sport extrême. Ça peut être violent avec la hauteur et la vitesse », prévient Yann Arteta, le bouc bien taillé.
Ballade, vitesse, saut en hauteur, triple saut en longueur ou freestyle
Ça peut être violent avec la hauteur et la vitesse
Street Workout
Où ? Au square Eugène Varlin du Quai de Valmy (Paris 10e) pour la Punishment Team
Entre le parc de la Villette (Paris 19e) , les Buttes Chaumont (Paris 19e) et Romainville pour les Bar TigerzZ.
Quoi ? Le Street Workout est né dans les pays de l’Est sur les installations mises en place sous l’air soviétique et a été popularisé aux États-Unis par Hannibal for King. Sur YouTube, ses vidéos postées depuis 2008 ont été visionnées des millions de fois «C’est une discipline où on se muscle en utilisant ce qu’on trouve dans la ville et le poids de nos corps», expliquait Nabil, un des fondateurs des Bar TigerzZ que StreetPress avait rencontré au printemps dernier.
Les règles du jeu ? Avec leurs enceintes qui crachent du rap américain, les Bar TigerzZ enchaînent les exercices sur des barres de jeux pour enfant, sur les grilles d’un parc et parfois même dans le métro. Tractions, dips mais aussi drapeaux à trois mètres du sol … Les « hommes forts » du Street Workout sont aussi des gymnastes.
Pour qui ? Ambiance rap us et testostérone : avant de caler un drapeau ou d’enchaîner les tractions, il faut déjà avoir un corps d’athlète et les heures d’entraînements qui vont avec.
Parole de coach : « Dans le Street Workout, je suis mon propre boss, je peux innover et m’entraîner quand je veux », assurait Nabil à StreetPress.
C’est une discipline où on se muscle en utilisant ce qu’on trouve dans la ville et le poids de nos corps
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